Pakistan: l'ex-Premier ministre Imran Khan inculpé pour divulgation de documents classifiés
25/10/23
By:
Drew Mcgee
L'ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan, incarcéré depuis août, encourt une longue peine de prison après avoir été inculpé ce lundi 23 octobre pour divulgation de documents classifiés. Le même jour, la Cour suprême a interdit les procès de ses partisans devant des tribunaux militaires.

L'affaire concerne un câble diplomatique de l'ambassadeur du Pakistan aux États-Unis, qu’Imran Khan, 71 ans, a présenté comme la preuve d'un complot américain contre lui soutenu par les militaires pakistanais. Les États-Unis et l'armée pakistanaise ont démenti cette affirmation. Shah Mahmood Qureshi, ancien ministre des Affaires étrangères et numéro deux du parti fondé par Imran Khan, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), a également été inculpé dans cette affaire. Selon les avocats d’Imran Khan, cette accusation est passible de 14 ans de prison, voire, dans les circonstances les plus extrêmes, de la peine de mort.
Imran Khan et Shah Mahmood Qureshi ont été inculpés en vertu de la loi sur les secrets officiels, qui date de l'époque coloniale, lors d'une procédure « menée dans les locaux du tribunal, sans accès du public ou des médias », a déclaré un porte-parole du PTI. « Nous allons contester cette décision, a déclaré à la presse l'avocat d'Imran Khan, Umar Khan Niazi. Le public est derrière Imran Khan. »
Ses partisans ne seront pas jugés par des tribunaux militaires
La Cour suprême a ensuite apporté une meilleure nouvelle à l'ex-Premier ministre en statuant que ses supporteurs accusés d'avoir pris part aux violences liées à sa précédente arrestation en mai ne pouvaient pas être jugés par des tribunaux militaires. Les autorités pakistanaises avaient annoncé qu’ils seraient jugés par des tribunaux militaires, suscitant de vives critiques de l’opposition, de la société civile et des organisations de défense des droits humains, rappelle notre correspondante à Islamabad, Sonia Ghezali.
La Cour suprême a jugé cette procédure contraire à la Constitution. Elle estime qu’aucune action des manifestants ne justifie d’être jugé par des tribunaux militaires. L’État peut faire appel de cette décision au risque d’envenimer la crise politique qui secoué le Pakistan depuis qu’Imran Khan a été évincé du pouvoir par une motion de défiance en avril 2022.
Imran Khan est poursuivi dans plus de 200 affaires depuis qu'il a été chassé du pouvoir par une motion de censure en avril 2022. Il considère que ces poursuites sont motivées par des considérations politiques. Il accuse l'armée, qui l'avait aidé à accéder au pouvoir en 2018, mais dont il a depuis perdu le soutien, de chercher à l'empêcher de reprendre la tête du pays.
Fin août, un tribunal d'Islamabad avait suspendu une condamnation à trois ans de prison pour corruption, qui avait mené à son incarcération et à son inéligibilité pour les prochaines élections. Mais Imran Khan reste en détention provisoire pour l'affaire des documents divulgués. Imran Khan est détenu à la prison d'Adiala à Rawalpindi, au sud de la capitale Islamabad.
Le Pakistan est actuellement dirigé par un gouvernement intérimaire. Des élections, repoussées de plusieurs mois, doivent en principe avoir lieu en janvier 2024.
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