72 heures après un appel à ne pas voter pour son père, Brenda Biya...
- Towanou Johannes
- Sep 21
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Le 19 septembre 2025, Brenda Biya, fille du président camerounais Paul Biya, a publié une vidéo sur ses réseaux sociaux appelant les Camerounais à ne pas voter pour son père lors de l'élection présidentielle du 12 octobre.
Dans cette vidéo, elle exprimait son désaveu envers le régime en place, évoquant la souffrance infligée au peuple camerounais et sa propre situation personnelle difficile.
Cette déclaration a provoqué un séisme politique, d'autant plus qu'elle émanait d'un membre de la famille présidentielle.
Brenda Biya, connue sous le pseudonyme "King Nasty", a également annoncé sa rupture avec sa famille, affirmant qu'elle ne se considérait plus comme faisant partie du cercle présidentiel.
Un retournement de situation et ses explications
Quelques jours plus tard, Brenda Biya est revenue sur ses propos dans une nouvelle vidéo, offrant un éclairage plus nuancé sur sa prise de position :
" Déjà, la première erreur que j’ai faite, c’est d’essayer de me mêler aux élections qui se passent en ce moment au Cameroun. On ne va pas se mentir : la politique, je n’y connais absolument rien, rien de chez rien. Et c’est pour ça que je vous demande : pourquoi voudriez-vous même prendre des conseils venant de moi ? Bon, ce n’est pas comme si quelqu’un m’avait demandé quoi que ce soit, mais franchement, ne suivez pas mes conseils, parce que je n’y connais absolument rien. Certes, j’ai failli faire Sciences Po, mais non, je n’y connais toujours rien. Et c’est de ma faute, parce que quelqu’un qui n’y connaît rien dans un domaine devrait naturellement se taire."
Elle a expliqué que sa déclaration impulsive découlait de périodes personnelles difficiles :
"Je suis quelqu’un d’impulsif. Je traversais une période difficile, je traverse encore des trucs de dingue, et ça m’a poussée à faire le commentaire que j’ai fait. Malheureusement, ça a pris l’ampleur que ça a prise. Et là, franchement, je dois me remettre en question, parce que parfois je prends des décisions impulsives et je ne me rends pas compte des gens que je peux heurter dans le processus."
Elle a tenu à rappeler son admiration pour son père, tout en nuançant son précédent appel :
"Tout le monde sait que j’ai toujours admiré l’intellect de mon père et que j’ai toujours voulu avoir, en même temps, le cœur de ma mère. Je ne veux pas rajouter de l’huile sur le feu ou m’enfoncer encore plus, mais je pense que, si un jour il y a un changement ou que les choses évoluent plus tard, le peuple se rendra compte qu’en fait leur président était vraiment un bijou. Parce qu’à la fin de la journée, je trouve que mon père est un grand homme et que c’est un excellent candidat."
Elle insiste sur le fait qu’elle n’est pas experte en politique et qu’il ne faut pas suivre ses conseils de manière aveugle. Et elle conclut avec un appel à la réflexion individuelle :
"S’il y a des gens que j’ai heurtés, j’en suis profondément désolée. Des erreurs, j’en ai fait et j’en ferai encore. Mais formez votre propre opinion et n’écoutez pas tout et n’importe quoi juste parce que vous voulez aller dans un sens."
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