Alima Sow alias Alima Suppo / vendeuse de produits pour grossir fesses et seins
Le verdict est tombé dans l'affaire qui a secoué le Sénégal ces dernières semaines. Le tribunal de Pikine-Guédiawaye a condamné Alima Fall, alias "Alima Suppo", et ses co-prévenues pour vente illégale de produits pharmaceutiques, mise en danger de la vie d’autrui et exercice illégal de la profession de pharmacien.
Des peines sévères pour un commerce illégal
Après un procès très suivi, la justice sénégalaise a tranché. Alima Fall et Maty Mbaye ont écopé de deux ans de prison, dont six mois ferme.
Haoussou Ndiaye a été condamnée à deux ans, dont trois mois ferme.
Outre ces peines de prison, elles devront verser une amende de 500 000 FCFA chacune à la Caisse des Dépôts et Consignations.
Les autres accusés n’ont pas été épargnés par la justice. Ils ont été condamnés à deux ans de prison, dont un mois ferme, accompagnés d’une amende ferme de 200 000 FCFA.
La destruction des produits saisis
Le juge a également ordonné la confiscation et la destruction des produits incriminés.
Parmi eux, les célèbres pommades "Infidèles" et "Caviar", retrouvées dans la boutique d’Alima Fall.
Ces crèmes et compléments alimentaires, censés augmenter le volume des fesses et des seins, ont été jugés dangereux pour la santé publique.
Un phénomène inquiétant en Afrique
L'affaire "Boulettes pour fesses" révèle un problème plus large qui touche plusieurs pays d'Afrique : la prolifération de produits cosmétiques non réglementés, souvent vendus sur les marchés ou via les réseaux sociaux sans aucun contrôle sanitaire.
Dans plusieurs pays comme la RD Congo, le Congo, la Côte d'Ivoire, le Mali, le Ghana ou encore le Togo, le commerce de crèmes éclaircissantes, de pommades pour fesses et de compléments alimentaires douteux est en plein essor.
Ces produits, souvent importés ou fabriqués localement sans respect des normes, sont largement consommés malgré les risques graves qu’ils posent pour la santé : infections, brûlures, troubles hormonaux et même cancers.
Une leçon pour l'entrepreneuriat africain
Le verdict du tribunal de Pikine-Guédiawaye envoie un message fort : l’entrepreneuriat ne peut pas se faire au mépris des normes sanitaires.
Cette affaire doit servir d’alerte pour les vendeurs de produits cosmétiques en Afrique. Ignorer la loi ne sera plus toléré.
Si le secteur de la beauté et du bien-être représente une opportunité économique, il est essentiel que les entrepreneurs se forment, respectent les réglementations en vigueur et mettent sur le marché des produits testés et approuvés par les autorités sanitaires.
L’Afrique ne peut pas sacrifier la santé de sa population sur l’autel du profit rapide.
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