L'affaire Steve Amoussou, alias "Frère Hounvi", prend un nouveau tournant avec la décision officielle du Togo d'émettre des mandats d'arrêt internationaux contre les ravisseurs de ce célèbre cyber-activiste.
Trois des quatre membres du commando, accusés d'avoir enlevé Amoussou à Lomé et de l'avoir transféré illégalement au Bénin, ont été nommément identifiés, et leurs fiches ont été transmises à Interpol.
Selon les autorités togolaises, cette action vise à rétablir la légalité et à protéger les droits des réfugiés politiques sur leur territoire. Un communiqué des autorités judiciaires à été lu à la télévision nationale togolaise.
Steve Amoussou, critique virulent du régime béninois de Patrice Talon, s'était réfugié au Togo depuis plusieurs années, bénéficiant du statut de réfugié politique.
Son arrestation dans la nuit du 12 au 13 août 2024 et son transfert forcé au Bénin avaient suscité une vague d'indignation, tant au Togo qu'à l'international.
Les mandats d'arrêt émis par le Togo mettent en lumière les agissements de ce commando, dont les membres sont désormais recherchés par Interpol.
Cette initiative est soutenue par plusieurs organisations de la société civile togolaise, qui avaient déjà dénoncé l'enlèvement de Steve Amoussou comme un "acte crapuleux" et une violation flagrante des droits de l'homme.
Du côté béninois, les autorités n'ont pas encore réagi officiellement à ces développements, mais cette situation pourrait engendrer des tensions diplomatiques entre les deux pays voisins.
Les relations entre le Togo et le Bénin sont désormais au centre de l'attention, alors que l'affaire continue de faire la une des journaux dans la sous-région.
L'avocat de Steve Amoussou, Me Aboubacar Baparapé, avait déjà dénoncé l'enlèvement de son client, qualifiant l'opération d'illégale et soulignant l'absence de tout mandat ou procédure légale justifiant l'interpellation de son client.
Il avait également révélé que Steve Amoussou nie être le fameux "Frère Hounvi", se présentant plutôt comme un simple auditeur de ce personnage mystérieux.
En attendant la prochaine audience prévue en octobre 2024, où Steve Amoussou devra répondre aux accusations portées contre lui, l'émission de ces mandats d'arrêt internationaux ajoute une nouvelle dimension à cette affaire déjà complexe.
La situation reste tendue, et les développements à venir seront scrutés de près, tant au Togo qu'au Bénin.
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