Afrique de l'Ouest : retraite stratégique pour redessiner l'avenir

Du 7 au 9 avril 2025, dans l’État du Niger au Nigeria, le Département des affaires économiques et de l’agriculture de la CEDEAO a tenu une retraite stratégique de trois jours, aux allures de véritable brainstorming continental. Sous la houlette de la Commissaire Massandjé Touré-Litse, l’élite technique de la région a redéfini les grandes lignes de son action pour les années à venir.

Cap sur la Vision 2050 et les objectifs "4x4"

Le cœur des échanges a battu au rythme de la Vision 2050 de la CEDEAO, articulée autour de quatre piliers clés : la gouvernance, la paix et la sécurité, l’intégration économique, la connectivité et l’inclusion sociale.

Les résultats des années 2022 à 2024 ont été scrutés à la loupe, pour dresser un bilan sans complaisance, mais aussi pour capitaliser sur les acquis.

L’occasion a également permis de jeter les bases des plans de travail 2025-2026, tout en intégrant des événements majeurs à venir : le 50ème anniversaire de la CEDEAO et le Sommet du Futur, qui cristallisent toutes les attentes en matière d'intégration régionale et de croissance durable.

Des recommandations fortes et une mobilisation exemplaire

Cette retraite, loin d’être un simple conclave administratif, a été le théâtre de décisions structurantes.

Les présentations ont mis en lumière les initiatives porteuses de chaque direction et agence spécialisée.

Aussi les échanges d’expériences ont-ils nourri des recommandations concrètes, portées par un objectif commun : rendre la CEDEAO plus efficace, plus intégrée et résolument tournée vers l’action.

Les participants ont insisté sur la nécessité d’accroître la cohérence entre les directions, de renforcer la coordination interinstitutionnelle, d’améliorer la mobilisation des ressources et de mettre en œuvre des projets à fort impact économique et social.

Un nouveau souffle pour l’intégration régionale

Le principal acquis de cette retraite ? Un réengagement collectif au service d’une CEDEAO plus performante, capable de répondre aux défis complexes du développement économique et agricole.

Avec une approche renforcée de la planification stratégique et de la coordination, les équipes sont désormais mieux outillées pour faire de l’intégration régionale une réalité tangible.

Cette retraite vient rappeler que, face aux enjeux actuels — insécurité alimentaire, défis climatiques, instabilité politique — la solidarité régionale n’est plus une option, mais une nécessité.

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