
Destitué en 2018 pour corruption et toujours poursuivi dans de nombreux scandales financiers, l’ancien président sud-africain a pris une décision. Le Congrès National Africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud depuis la fin de l’apartheid n’enregistrera pas le vote de son ancien dirigeant lors des élections générales de 2024.
Pour autant, il ne compte pas quitter le parti dont il fut des années l’un des leaders. Un parti qu’il dit avoir du mal « à reconnaitre aujourd’hui sous sa direction actuelle », allusion à peine voilée au président Cyril Ramaphosa qui a pris sa succession après sa destitution. Agé de 81 ans, Jacob Zuma n’entend donc pas faire campagne pour le compte de l’ANC. Il a même appelé ses sympathisants à voter pour Umkhonto We Sizwe, un petit parti radical.
Au cours d’une conférence de presse à Soweto, l’ancien dirigeant a déclaré : «Je ne peux pas et je ne ferai pas campagne pour l'ANC de Ramaphosa», dans un texte lu par sa fille Duduzile.
Pour lui, le parti a profondément changé : «ma conscience ne me permet pas de mentir au peuple sud-africain et de prétendre que l'ANC de Ramaphosa est celui de Mandela et Tambo».
«Après mûre réflexion, je suis vraiment attristé de constater que l'ANC d'aujourd'hui n'est plus le grand mouvement que nous aimions et pour lequel nous étions prêts à sacrifier notre vie», a-t-il rajouté.
Reste à voir quel impact cette sortie pourrait avoir sur les prochaines élections générales, prévues en avril 2024. Ces scrutins il faut l’avouer, pourraient s’avérer charnières pour le futur de l’ANC. L’opposition envisage en effet une coalition afin de faire tomber le parti, qui gouverne seul le pays depuis la fin de l’apartheid.
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