Le premier sommet de l'Alliance des États du Sahel (AES), réunissant les dirigeants militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger, s’est conclu aujourd’hui à Niamey avec la nomination d’Assimi Goïta, président malien, à la tête de l'organisation pour un mandat d'un an.
Cet événement historique marque une étape significative dans les efforts de coopération régionale pour lutter contre l'insécurité et promouvoir le développement.
Assimi Goïta, qui a pris le pouvoir au Mali par un coup d'État en 2021, est désormais chargé de diriger l'AES.
Son mandat de président de l’Alliance symbolise l’unité et la détermination des trois pays sahéliens à faire face aux défis communs.
La nomination de Goïta intervient dans un contexte de tensions régionales et de défis sécuritaires majeurs, notamment les violences djihadistes qui ravagent la zone des "trois frontières".
L'AES, créée en septembre 2023 par le Mali, le Burkina Faso et le Niger, vise à renforcer la coopération en matière de sécurité et de développement économique.
Les trois pays, qui se sont retirés de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) en début d’année, cherchent à établir une alliance plus indépendante et résiliente face aux influences extérieures.
Lors du sommet, les dirigeants ont discuté de plusieurs initiatives clés, notamment la création d'une force conjointe anti-djihadiste.
Bien que les détails de cette force n'aient pas encore été finalisés, elle est considérée comme une étape cruciale pour améliorer la coordination militaire et la réponse aux menaces sécuritaires.
En quête de soutien international, l'AES explore de nouveaux partenariats avec des pays comme la Russie, la Turquie et l'Iran, souvent qualifiés de "partenaires sincères".
Cette diversification des alliances vise à compenser l'éloignement progressif de la France et de la CEDEAO, perçus comme inefficaces dans la lutte contre le terrorisme et les crises humanitaires.
Les violences djihadistes ont déplacé des millions de personnes dans la région, aggravant une crise humanitaire déjà sévère.
Selon l'International Rescue Committee, 7,5 millions de personnes sont actuellement en situation de "sécurité alimentaire sévère" dans les trois pays de l'AES.
La nomination de Goïta et l'engagement renouvelé des États membres envers la coopération régionale sont perçus comme des signaux d'espoir pour une stabilisation future.
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