Lors de la récente Fête de la Renaissance organisée par le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a évoqué les développements passionnants autour de la monnaie au sein de l'Alliance des États du Sahel (AES), comprenant le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
Gbagbo a révélé que ces pays avaient déjà avancé dans leur projet monétaire autonome, soulignant que le choix du lieu de fabrication était en cours de finalisation.
Laurent Gbagbo a déclaré avec conviction que les pays membres de l'Uemoa, progressivement, se détachaient de l'ancrage au franc CFA.
Il a rappelé son plaidoyer contre cette devise depuis 1984, soulignant que la conscience collective avait évolué sur cette question. Il a prédit que d'ici une décennie, de nombreux pays quitteront la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) à Dakar.
L'ancien président a partagé sa propre expérience concernant la rupture avec la Bceao pendant la crise postélectorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire. Il a nié les accusations de braquage de la banque, affirmant que son action était plus axée sur l'autonomisation financière de la Côte d’Ivoire.
Gbagbo a mis en lumière les actions audacieuses qu'il a prises, telles que la nationalisation de banques françaises en Côte d’Ivoire et l'autonomisation de la succursale de la Bceao dans le pays.
Il a souligné que ces mesures avaient permis à la Côte d’Ivoire de gérer ses propres ressources financières et de maintenir la stabilité économique, notamment en continuant de payer les fonctionnaires.
De manière critique, il a remis en question les véritables circonstances entourant les braquages passés des agences Bceao pendant la rébellion de 2002, soulignant que ces événements étaient restés sans réponse quant à la destination finale des fonds dérobés.
Laurent Gbagbo a conclu en exprimant sa conviction que la transition vers des institutions monétaires plus indépendantes en Afrique de l’Ouest était inévitable.
Il a affirmé que le mouvement en cours au sein de l'AES reflétait les aspirations partagées de nombreux pays africains à prendre le contrôle de leur propre destin économique et monétaire.
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