Brenda Biya, la fille du président camerounais Paul Biya, a fait des révélations fracassantes dans une interview accordée au journal français "Le Parisien".
Avec son coming out, Brenda met en lumière une relation de huit mois avec Layyons Valença, une Brésilienne avec qui elle vit en Suisse.
Le 30 juin dernier, Brenda Biya a officialisé sa relation via Instagram, déclenchant une vague de commentaires variés.
Une semaine plus tard, dans une interview publiée le 9 juillet, Brenda confie :
"Je me sens mieux. Je suis soulagée. J’ai reçu beaucoup de soutien de la part d’organisations camerounaises et occidentales. Des gens m’ont souhaité du courage."
Brenda Biya espère redonner espoir à ceux qui souffrent à cause de leur orientation sexuelle.
"Certains disent que j’ai fait ça pour le buzz mais c’est bien plus que ça". "Il y a plein de gens dans la même situation que moi, qui souffrent à cause de ce qu’ils sont. Si je peux leur donner de l’espoir, les aider à se sentir moins seuls, si je peux envoyer de l’amour, j’en suis ravie. Parler, c’est l’opportunité d’envoyer un message encore plus fort."
Réactions familiales et sociales
Cette révélation a provoqué des remous dans la famille Biya. Brenda admet que cette situation pourrait lui créer des ennuis :
"Je peux perdre beaucoup : froisser les liens avec ma famille, ne plus avoir le droit d’aller dans mon pays, être mise en prison."
Ses parents, surpris par la nouvelle, lui ont demandé de supprimer sa publication.
"Mes parents m’ont appelé. Ils voulaient que je supprime la publication. Mais pour moi, c’était comme faire un pas en arrière et j’avais déjà sauté le pas."
Son frère, le premier à l’appeler, était en colère, principalement à cause de la manière dont elle avait fait l'annonce.
"Il était en colère, surtout à cause de la manière dont je l’avais fait, parce que je l’avais annoncé sur les réseaux avant de lui en parler."
Plaidoyer pour la dépénalisation de l'homosexualité
Brenda Biya souhaite que la loi sur l’homosexualité au Cameroun soit revue. Actuellement, cette pratique est pénalisée.
"Cela prendra certainement du temps mais je pense que les choses peuvent bouger. C’est peut-être trop tôt pour qu’elle disparaisse complètement mais elle pourrait être moins stricte. On pourrait d’abord supprimer la peine de prison."
Un parcours de libération personnelle
Brenda se décrit comme "le mouton noir de [sa] famille". Elle raconte que son départ pour la Suisse au collège l’a libérée.
Elle a développé des sentiments pour une personne du même sexe à l'âge de 16 ans, mais était dans le déni en raison des traditions de son pays.
"C’est en première année d’université que tout va changer. C’est à cette période que j’ai entretenu ma première relation avec une femme."
Comentários