Au Mali, des voix s'élèvent pour réclamer le retour de...
- Towanou Johannes
- 2 days ago
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Depuis son limogeage de la Primature, Choguel Kokalla Maïga reste une figure politique dont le nom revient avec insistance dans les cercles du pouvoir et auprès de ses partisans. Un récent texte publié en son nom – mais signé par ses collaborateurs – évoque un retour possible de l’ancien Premier ministre dans l’arène politique. Le document, à la tonalité critique, déplore le climat post-Choguel et fustige ceux qui, selon ses soutiens, ont manœuvré pour le faire écarter.
Des critiques à peine voilées contre la classe politique
Les collaborateurs de l’ancien chef du gouvernement accusent certains politiciens d’avoir combattu Choguel Maïga pendant qu’il œuvrait en collaboration avec les militaires.

Ils dénoncent des querelles de positionnement qui auraient affaibli la cohésion au sommet de l’État.
Pour eux, son départ a ouvert la voie à des combats d’intérêts personnels entre civils et militaires, au détriment des priorités nationales.
Dissolution des partis : une ligne assumée
Dans cette prise de parole, Choguel Maïga ne remet pas en question la dissolution des partis politiques annoncée récemment par les autorités de transition.
Au contraire, il dénonce la manière dont certains responsables de ces formations auraient, selon lui, gaspillé les ressources publiques.
Ce positionnement alimente les spéculations sur une volonté de l’ancien Premier ministre de se repositionner dans le nouveau paysage politique en construction.
Des manœuvres internes à l’origine de son éviction ?
Le texte publié en son nom suggère que son limogeage serait le fruit de manipulations orchestrées par certains acteurs à la recherche d’un avantage stratégique.
« Depuis le départ de Choguel de la Primature, les uns et les autres (certains militaires et civils) se sont engagés dans des combats crypto-personnels pour préserver ou renforcer leurs positions respectives », écrivent ses collaborateurs.
Un constat sévère, qui met en lumière les tensions internes au sein de la transition.
Une alerte sur la sécurité nationale
Le message publié va au-delà des querelles politiques. Il met en garde contre l’évolution de la menace terroriste au Mali, qui profiterait du manque d’unité et de vision au sommet de l’État.
Les collaborateurs de Maïga insistent sur le fait que les ennemis du pays, qu’ils soient « terroristes, sponsors ou alliés », ont su adapter leur stratégie pour étendre leur influence sur l’ensemble du territoire national.
« L’Histoire nous enseigne que l’action militaire sans vision et objectifs politiques, c’est comme un éléphant dans un magasin de porcelaines ; et l’action politique sans soutien militaire, c’est comme une maison sans toit », rappellent les proches de Choguel Maïga.
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