Au Rwanda, Paul Kagamé poursuit le nettoyage

Le vendredi 30 août 2024, le Président Paul Kagame a déclenché une véritable onde de choc au sein de l'armée rwandaise en démettant plus de 200 militaires, dont plusieurs officiers de haut rang.

Cette purge, révélée par un communiqué officiel, s'inscrit dans une vaste opération de restructuration visant à renforcer la discipline et l'intégrité au sein des Forces de défense rwandaises (RDF).

Parmi les officiers remerciés figurent des noms emblématiques comme le major-général Martin Nzaramba, ancien commandant du centre de formation militaire de Nasho, et le colonel Étienne Uwimana, chef du département de radiologie à l'hôpital militaire de Kanombe.

Nzaramba, déjà mis à la retraite en 2023, aurait été rattrapé par des allégations de détournement de fonds destinés aux soldats.

Quant à Uwimana, il est accusé de graves manquements éthiques, compromettant les principes moraux qui régissent l'armée rwandaise.

Le brigadier général Ronald Rwivanga, porte-parole de l'armée, a précisé que ces licenciements massifs sont le résultat d'une enquête approfondie visant à éliminer toute forme de corruption au sein des RDF.

« Le président Kagame est déterminé à maintenir des standards d'intégrité inébranlables au sein de notre armée. Ces mesures sont nécessaires pour garantir que les valeurs militaires ne soient pas corrompues par des comportements déviants ».

Outre les deux officiers mentionnés, 198 autres militaires de différents grades ont vu leurs contrats brusquement résiliés.

Les accusations qui pèsent sur eux varient de l'appropriation indue de biens militaires à des violations graves des règles de conduite. Ce n'est pas la première fois que l'armée rwandaise fait face à une telle vague de licenciements.

Des opérations similaires avaient déjà été menées en février 2017 et en juin 2023, toutes dans le but de purifier les rangs et de maintenir un corps militaire exemplaire.

Kévin TCHEDE