La CRIET (Cour de Répression des Infractions Économiques et Terroristes) a de nouveau reporté le procès de Steeve Amoussou, présumé être "Frère Hounvi", au 20 janvier 2025. Cette décision est intervenue lors de l’audience du lundi 9 décembre 2024, après que le Ministère public a dénoncé des irrégularités dans le recours en inconstitutionnalité déposé par la défense.
Un recours contesté par le Ministère Public
Au cœur de cette nouvelle suspension figure le recours en inconstitutionnalité introduit par les avocats de Steeve Amoussou.
Ces derniers espéraient voir la Cour remettre en question la légalité de certaines procédures.
Cependant, le Ministère public a fermement rejeté cette tentative, affirmant que le document soumis par la défense était juridiquement vide.
Selon l'accusation, les articles de loi censés soutenir ce recours ne sont mentionnés nulle part dans le dossier, ce qui constitue une violation majeure des règles procédurales.
Une défense sous pression ?
Pour la défense, cette attaque du Ministère public apparaît comme une stratégie visant à limiter ses options juridiques.
Les avocats de Steeve Amoussou persistent à dénoncer un acharnement judiciaire et une instrumentalisation du droit dans ce qu’ils considèrent comme un procès politique déguisé.
Ils estiment que leur client est victime d’un complot visant à le neutraliser politiquement, tout en soulignant les conditions contestables de son arrestation et de son transfert au Bénin, malgré son statut de réfugié au Togo.
Un report aux conséquences inconnues
Le renvoi au 20 janvier 2025 prolonge l’incertitude autour de cette affaire hautement médiatisée.
Si la défense ne parvient pas à rectifier son recours d'ici là, le procès pourrait rapidement prendre une tournure défavorable pour Steeve Amoussou.
Par ailleurs, l’opinion publique reste divisée. Tandis que certains y voient une procédure judiciaire légitime, d’autres y discernent un règlement de comptes politique.
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