L’audience tant attendue de Frère Hounvi devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) s’est déroulée dans une atmosphère tendue, ce lundi 19 août 2024. Depuis l’arrestation du chroniqueur le 12 août dernier à Lomé, l’attention est portée sur cette affaire qui mobilise l’opposition béninoise.
Sécurisation maximale des accès à la CRIET
Dès les premières heures de la matinée, la CRIET a été placée sous un dispositif sécuritaire impressionnant.
Des éléments de la police républicaine se sont positionnés aux différentes entrées du tribunal, contrôlant strictement l’accès à la juridiction.
Cette militarisation des lieux visait à prévenir toute manifestation ou mouvement de protestation de la part des sympathisants et personnalités politiques venus soutenir Frère Hounvi.
Malgré ces mesures restrictives, une vingtaine de députés du parti "Les Démocrates", accompagnés de figures politiques de l’opposition, ont réussi à se rassembler aux abords de la CRIET.
Parmi eux, on a pu apercevoir des personnalités telles que le député Joël Godonou, l’ex-ministre Alassane Tigri, et le leader du Mouvement Populaire pour la Libération du Peuple (MPL), Tèbè Esperience.
Présence symbolique, mais absence du principal concerné
Toutefois, malgré la forte mobilisation, Frère Hounvi, de son vrai nom Steeve Amoussou, n’a pas été aperçu sur les lieux.
Selon certaines sources, il n’aurait pas été conduit à la CRIET pour cette première audition.
Cette absence n’a fait qu’ajouter à la tension ambiante, alors que les soutiens du chroniqueur continuaient d’exprimer leurs inquiétudes et leur colère face à la situation.
Contexte de l’arrestation
Pour rappel, Frère Hounvi a été arrêté le 12 août 2024 à Lomé, où il vivait en exil depuis plusieurs années.
Son arrestation a provoqué un tollé au sein de l’opposition béninoise, qui dénonce ce qu’elle considère comme une tentative de museler les voix critiques du régime en place.
Depuis son interpellation, les appels à sa libération se multiplient, notamment de la part des partis politiques d’opposition et des organisations de défense des droits de l’homme.
Alors que l’affaire continue de défrayer la chronique, les regards restent tournés vers la CRIET, où l’issue de cette affaire est attendue avec une grande appréhension.
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