Au Bénin, les regards se tournent déjà vers l'avenir politique du pays, notamment en ce qui concerne la succession de Patrice Talon, actuel chef de l'État et dont le second et dernier mandat prend fin en 2026. En effet, les spéculations et les préoccupations sont nombreuses, en particulier au sujet des intentions de l'actuel locataire du palais de la Marina, quant à la désignation d'un potentiel dauphin pour lui succéder.
Des spéculations nourries et alimentées en partie par le Chef de l'État lui-même en hésitant pas à pointer la période logique selon lui pour aborder la question de sa succession ou se séparant de collaborateurs proches, qui nourrissent des ambitions pour sa succession.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2016, Patrice Talon a été au cœur de nombreuses controverses. Son style de gouvernance, parfois perçu comme autoritaire, ainsi que ses réformes économiques et politiques radicales ont divisé l'opinion publique. Alors que la fin de son mandat approche, la question de sa succession devient et a juste titre, un enjeu majeur pour l'avenir du Bénin.
Parmi les voix critiques les plus marquantes, celle de Kemi Seba, président de l'ONG Urgences Panafricanistes, se fait entendre. Dans une déclaration récente sur sa page Facebook, Kemi Seba a déclaré :
« Le Bénin ne sera plus en 2026 une chasse gardée de la Françafrique ou de tout autre système néocolonial. Et il ne sera plus non plus, broyé par l’injustice sociale et la répression aveugle de la jeunesse comme c’est le cas actuellement avec cette oligarchie qui concentre 90% des ressources du pays pendant que le reste de la population crève la bouche ouverte. Une grande partie de la nouvelle génération de citoyens béninois ne veut plus de cela. »
Ces propos soulignent les défis auxquels le pays est confronté et la volonté de la société civile de promouvoir un changement politique véritable.
La question de la succession de Talon est également étroitement liée à l'avenir de la démocratie béninoise.
Alors que certains redoutent une tentative de maintien du pouvoir au sein du même cercle restreint, d'autres appellent à une transition démocratique pacifique, fondée sur des élections libres et équitables. La société civile et l'opposition politique jouent un rôle crucial dans ce processus. Pour Kemi Seba, l'issue de ce duel qui s'annonce est certaine.
Nous enchaînons quotidiennement des consultations prometteuses avec diverses forces d’opposition (partis politiques et associations de la société civile) et nous nous battrons pour que le (ou la) candidat(e) choisi(e) par l’opposition remporte avec son (ou sa) collistier(re) les élections face au camp de la Françafrique à la tête de l’Etat béninois actuellement . Code électoral discriminant ou pas, tricheries ou pas, menaces de mort ou pas, le clan du président Patrice Talon ne gagnera pas ces élections.
Dans ce contexte, les prochaines élections présidentielles revêtent une importance capitale. La question de la légitimité du scrutin et de l'équité des conditions de participation est au cœur des préoccupations. L'avenir du Bénin dépendra de sa capacité à surmonter les défis actuels et à construire un avenir fondé sur les principes démocratiques et les aspirations de son peuple. La voix de la société civile, incarnée par des figures telles que Kemi Seba, entend continuer de jouer un rôle essentiel dans la promotion du changement et de la justice sociale dans le pays.
Bon v3nt à la jeunesse Beninoise et vive le Benin