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Bénin : Louis-Philippe Houndegnon défie Patrice Talon

Writer's picture: Towanou JohannesTowanou Johannes
Louis-Philippe Houndegnon / Ancien DGPN

Le Général Sessi Louis-Philippe Houndégnon, mis à la retraite anticipée et désormais figure de la scène politique béninoise, s’est exprimé cette nuit même sur plusieurs points cruciaux concernant la situation actuelle du pays. Dans une interview diffusée sur Be Africa Web TV, il a abordé la question de la révision constitutionnelle, de la légitimité du pouvoir en place, de sa supposée arrestation imminente et de l'instrumentalisation des médias par le gouvernement.


Sur la révision constitutionnelle et la légitimité du régime


Louis-Philippe Houndégnon n’a pas mâché ses mots lorsqu’il a évoqué la question de la révision constitutionnelle et de la légitimité des autorités actuelles du Bénin.


Pour lui, la situation politique actuelle est marquée par une instabilité juridique profonde.


"Nous vivons une situation de bouillabaisse politico-juridique."


Il a expliqué que la révision constitutionnelle de 2019, ainsi que certaines lois prises à cette époque, sont désormais invalidées par des instances supranationales, notamment la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples.


À cet égard, il a affirmé :

"La révision de 2019 et certaines lois ont été invalidées, notamment celles concernant les élections législatives de 2019. Les décisions prises par l'Assemblée de 2019 et jusqu’aux élections de 2022 sont frappées d’inexistence juridique."


Houndégnon insiste sur le fait que le régime de Patrice Talon repose sur des bases constitutionnelles fragiles, voire inexistantes. Il a souligné :

"Le président actuel n'a pas de base constitutionnelle solide pour gouverner."


Il a vivement critiqué ce qu’il perçoit comme une violation des principes démocratiques fondamentaux :

"Quand un chef de l’État ignore une décision de justice, il devient un État voyou."


Sur la menace d'arrestation et sa détermination inébranlable


En réponse aux rumeurs d’une arrestation imminente, Louis-Philippe Houndégnon a exprimé sa fermeté.


Il a révélé que cette menace n’avait aucune prise sur lui. Selon ses propos :

"Si l’on veut m’arrêter, qu’on vienne. Je les accueillerai avec joie. Ce n’est pas m’arrêter qui va arrêter le problème. C’est de l’enfantillage."


Houndégnon a expliqué qu’une arrestation ne ferait que renforcer son combat :


"Les gens se ligueront contre le régime. Plus on frappe sur les opinions, plus elles s’enracinent."


Il a souligné qu'il ne se laisserait pas intimider par les manœuvres politiques du gouvernement, qu’il considère comme une forme de violence :

"C’est les faibles qui sont violents, injurieux, et qui ramènent tout à eux. Les États faibles recourent à la répression et à l’injustice pour maintenir le pouvoir."


Il a en outre précisé que même en cas d'arrestation, il ne quitterait pas son domicile. Selon lui :

"Je ne quitterai pas ma maison. S’ils veulent m’arrêter, qu’ils viennent, mais ils ne me garderont pas longtemps."


Sur la défense de la Constitution et l'unité nationale


Louis-Philippe Houndégnon a rappelé l'importance de défendre la Constitution de 1990, un acquis démocratique fondamental pour le pays.


Selon lui, le peuple béninois doit s'unir pour défendre cette loi fondamentale et les valeurs républicaines qu'elle incarne.


"Nous allons fêter notre Constitution qui n’a jamais été révisée par Patrice Talon. Un événement majeur pour le peuple béninois."


Il a insisté sur le fait que le respect de la Constitution doit primer sur les intérêts politiques, affirmant :


"La République est en danger et il faut que nous nous levions pour défendre la Constitution."


Houndégnon a cité Albert Tévoédjré pour illustrer son propos :

"Nous avons vaincu la fatalité, et nous devons à nouveau briser la fatalité."


Il a également insisté sur la nécessité d'une mobilisation populaire pour soutenir les principes démocratiques :

"Les Béninois attendent de nous que nous brisions la fatalité et restaurions la dignité."


Sur la manipulation de l’opinion publique


Pour rappel, le weekend écoulé, l'ancien Directeur Général de la Police Nationale s’était également exprimé sur la manipulation des médias et l'instrumentalisation de l'opinion publique lors d'une interview sur Chrystal TV.


Il a abordé la question de l'influence du gouvernement sur les médias et l'usage de ceux-ci pour déformer la réalité.


Selon lui, le gouvernement cherche à imposer une image erronée de la situation politique du pays à travers des discours orchestrés par des médias partisans.


"Les médias libres sont de plus en plus réduits au silence. Les journalistes doivent résister, car c’est la seule manière de sauver la démocratie."


Il a dénoncé l’utilisation des médias pour manipuler l’opinion publique, affirmant que :

"Ils utilisent des médias pour manipuler l’opinion publique et orienter le discours à leur avantage."


Dans ce contexte, il a abordé le cas de deux personnalités politiques condamnées et en détention, Rekya Madougou et Joël Aïvo, en analysant la manière dont ils sont traités par le gouvernement.


Selon lui, ces figures ont été injustement persécutées pour leurs opinions politiques. Il a affirmé à propos de Rekya Madougou :


"Elle a été emprisonnée sans raison valable, juste pour ses convictions. C’est un abus de pouvoir flagrant."


Concernant Joël Aïvo, il a souligné :

"Joël Aïvo est un homme d’honneur, un intellectuel. Ce qu’il subit est une répression politique injustifiée."


Louis-Philippe Houndégnon a aussi exprimé sa solidarité envers ces personnalités et a invité la population à ne pas oublier les abus qu’elles ont subis, déclarant :

"C’est un combat que nous devons mener ensemble. La liberté d’opinion et d’expression doit être défendue à tout prix."


Conclusion : La résistance face à l’injustice et l’appel à l’action


Louis-Philippe Houndégnon a conclu en réaffirmant son engagement envers la justice et la démocratie.


Selon lui, il est crucial que les Béninois s’opposent aux abus de pouvoir et aux violations des droits fondamentaux.


Il a insisté sur le fait qu’il ne quittera pas le combat pour la vérité et la justice, même en cas de répression :

"Je ne partirai pas. J’ai choisi de résister et de lutter pour un Bénin meilleur."


Il a aussi rappelé qu’il est essentiel pour le peuple béninois de ne pas se laisser détourner de ses objectifs démocratiques :


"C’est ensemble que nous devons défendre la Constitution et briser les chaînes de l’injustice."


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