Boycotté aux USA, Burna Boy obligé d'annuler des dates

Burna Boy / Artiste Nigérian

La tempête ne faiblit pas pour Burna Boy. Depuis l’expulsion brutale d’une fan « endormie » en plein concert le 12 novembre, la superstar nigériane traverse une crise sans précédent aux États-Unis.

Entre baisse des ventes de billets, salles clairsemées, la star nigériane a même dû voir deux dates annulées.

Le passage à Houston du chanteur, marqué par des images virales de sièges vides, a confirmé un malaise profond entre l’artiste et une partie de son public américain.

Un boycott silencieux qui prend de l’ampleur

Selon plusieurs plateformes américaines, un boycott informel s’est enclenché dès le 12 novembre, au lendemain de l’incident de Denver.

Les conséquences sont visibles. Ventes en chute libre dans plusieurs villes, salles à moitié vides, deux dates de la tournée carrément annulées faute de demande suffisante.

Une situation impensable pour un artiste qui, il y a à peine un an, remplissait des arènes en quelques minutes.

Houston, l’épicentre de la polémique

Le concert de Houston s’est transformé en symbole d’un climat tendu.

Des vidéos montrant de larges zones désertées ont circulé massivement, donnant l’impression d’un concert boudé par le public.

Bien qu’aucun chiffre officiel n’ait été communiqué, plusieurs médias évoquent environ 2 000 sièges invendus.

La perception générale est celle d’un désamour soudain, alimenté par l’incident de Denver devenu viral.

Denver : le scandale qui a déclenché la crise

Tout est parti d’une scène hallucinante.

Le 12 novembre, à Denver, Burna Boy interrompt son show pour faire expulser une fan, filmée sur son siège, les yeux fatigués.

La jeune femme n’était ni violente ni perturbatrice, elle paraissait simplement somnolente.

L’artiste, furieux, a exigé son retrait immédiat de la salle devant des milliers de spectateurs.

La vidéo a explosé sur les réseaux.

Pour beaucoup, l’acte est assimilé à une humiliation gratuite, une attitude autoritaire, voire une dérive d’ego incompatible avec la relation artiste-public.

C’est cette séquence qui, selon plusieurs analyses, a brisé la confiance d’une partie du public américain.

Les fans réagissent : refus d’être “humiliés en public”

Depuis cet épisode, un discours revient en boucle parmi les fans américains :« On ne paie pas un ticket pour être humilié. »

De nombreux internautes affirment qu’ils ne veulent plus assister à un concert où Burna Boy pourrait décider, sur un coup de tête, de rabrouer ou d’expulser un spectateur qu’il juge « pas assez énergique ».

Ce sentiment a alimenté un boycott diffus mais réel, impactant directement la tournée.

La réponse de Burna Boy : entre défi et mea culpa

Face au scandale, Burna Boy a pris la parole. Il affirme notamment qu’un ticket de concert « ne donne pas le droit de lui compliquer la tâche ».

Il dit exiger une ambiance optimale pour performer, et qu’il est prêt à être « annulé » plutôt que de renoncer à ses standards.

Plus tard, dans un ton plus conciliant, il reconnaît qu’il n’a « pas toujours raison », tout en estimant que ses détracteurs ignorent certains éléments de contexte.

Mais ces déclarations n’ont pas suffi à calmer la tempête.

Un artiste puissant, mais une image écornée

Burna Boy reste une figure majeure de l’Afrobeats mondial. Stades pleins en Europe, records de streaming, consécration internationale.

Mais aux États-Unis, la dynamique s’est clairement inversée ces dernières semaines.

Les salles vides de Houston, les deux dates annulées, et la chute des ventes témoignent d’un tournant.

Pas un effondrement définitif, mais un rappel brutal. Dans un marché ultra-sensible comme celui des États-Unis, l’image compte autant que la musique.