L’aube du samedi 1er juin 2025 a plongé le Burkina Faso dans une nouvelle tragédie militaire.
Vers 6 heures du matin, près de 150 terroristes affiliés à la Katiba Macina, un groupe lié au JNIM (Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans), ont lancé une attaque d’envergure contre le camp militaire de Koumbri, dans la province du Yatenga, au nord du pays.
Les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), épaulées par les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), ont opposé une résistance héroïque, selon plusieurs sources sécuritaires.
Mais face à la violence et à la puissance de feu des assaillants, le bilan est extrêmement lourd.
Plus de 65 morts, un capitaine parmi les victimes
Selon les premières informations, plus de 50 soldats et 15 VDP ont été tués dans l’attaque.
Parmi les victimes figure le Capitaine Zondo Julien, chef du détachement basé à Koumbri, tombé les armes à la main alors qu’il dirigeait la riposte.
Les combats auraient duré plusieurs heures, les forces burkinabè étant submergées par le nombre et l’équipement des djihadistes.
Des témoins locaux parlent de tirs nourris, d’explosions et de scènes d’une violence inouïe.
Prisonniers emmenés, arsenal capturé
Les assaillants ne se sont pas contentés de semer la mort. Près d’une dizaine de FDS auraient été faits prisonniers et emmenés par les terroristes.
Des véhicules militaires et des armes auraient également été capturés par les hommes du JNIM, renforçant ainsi leurs capacités déjà préoccupantes.
Ce revers militaire met une nouvelle fois en lumière les difficultés de l’armée burkinabè à tenir ses positions dans certaines zones du nord, régulièrement prises pour cibles par les groupes armés terroristes.
Une menace persistante pour le Sahel
L’attaque de Koumbri intervient dans un contexte de recrudescence des violences au Sahel, malgré les discours de fermeté et les opérations de riposte lancées par les autorités de transition.
La perte de plus de 65 hommes en une seule attaque constitue l’un des bilans les plus lourds depuis le début de l’année.
Ce nouvel épisode sanglant démontre aussi la capacité intacte de la Katiba Macina à coordonner des assauts organisés, malgré les pressions exercées contre elle dans d’autres régions du Mali et du Burkina.
Le pays attend une réponse forte
Au moment où les populations réclament sécurité et justice, une réponse politique et militaire à la hauteur du drame est désormais attendue.
Le silence ou l’inaction pourraient être interprétés comme un aveu de faiblesse, alors même que l’armée paie le prix fort dans sa lutte contre l’hydre terroriste.
Le sacrifice du Capitaine Zondo Julien et de ses hommes, qui se sont battus jusqu’à la dernière cartouche, mérite plus qu’un hommage.
Il appelle à une stratégie de guerre plus efficace, plus coordonnée, et mieux soutenue.
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