Le jeudi 18 janvier, le gouvernement burkinabé a annoncé avoir contrecarré une nouvelle tentative de déstabilisation, mobilisant ses forces de sécurité depuis le 13 janvier.
Selon le ministre de la communication, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, un réseau impliquant des militaires en activité ou radiés, des civils, et des activistes, planifiait de déstabiliser les institutions du Burkina Faso.
Le communiqué précise que des interpellations ont été effectuées, des entretiens menés, et des analyses techniques en cours pour démanteler ce réseau.
Le ministre souligne que la date du 14 janvier était fixée pour l'exécution du plan visant à mettre un coup d'arrêt au processus de refondation du pays.
Le plan incluait l'organisation d'une mutinerie en contactant des individus dans différentes casernes militaires à travers le pays. Des organisations de la société civile étaient également appelées à prendre part aux troubles.
Un appui extérieur au pays ?
Selon le communiqué officiel, des financements provenant de l'extérieur étaient en cours de déblocage pour créer un chaos propice à l'intervention d'un commando extérieur mettant en danger les autorités de la transition.
Notons que ces événements surviennent dans un contexte où plusieurs enlèvements ont été signalés au Burkina Faso ces derniers jours, dont celui de l'ancien chef d'état-major de la gendarmerie, le lieutenant-colonel Evrard Somda.
Il est à rappeler que le Burkina Faso, dirigé par des militaires depuis deux coups d'État en 2022, fait face depuis 2015 à des violences djihadistes attribuées à des groupes affiliés à Al-Qaida et à l'État islamique, causant d'importantes pertes humaines et déplacements internes massifs.
Quelles implications après cette énième tentative de déstabilisation ?
Il convient de signaler la fréquence des annonces de tentatives de déstabilisation par les autorités militaires au Burkina Faso.
En effet, la répétition de ces déclarations soulève des interrogations. Qui en veut autant aux autorités militaires ? Quel niveau de crédibilité des informations fournies par le régime militaire ?
Ces annonces pourraient également servir à consolider le pouvoir en place en créant une atmosphère de menace constante, justifiant ainsi des mesures extraordinaires.
Par ailleurs, si la succession de ces déclarations est avérée, elle souligne des oppositions internes fortes et un climat d'instabilité persistant dans le pays, malgré le leadership militaire en place.
Ces événements récurrents posent la question de l'efficacité des mesures prises pour assurer la sécurité et la stabilité nationale.
il est peut-être temps pour les autorités si ce n'est encore fait, d'associer tous les corps constitués de la république afin de discuter et asseoir un consensus autour de la sauvegarde de la nation.
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