Burkina : Ibrahim Traoré parle a la jeunesse africaine

Le Président de la transition du Burkina Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a donné le coup d'envoi des activités de la Journée internationale de la Jeunesse, le vendredi 9 août 2024, sur le thème « Intégration, sécurité, paix et développement : rôle de la jeunesse africaine ».

Lors de cette cérémonie tenue à Ouagadougou, il a lancé un appel vibrant à la jeunesse africaine pour qu'elle s'engage fermement dans la lutte pour l'indépendance véritable du continent, en rejetant la lâcheté, la trahison et l'incompétence.

Devant une audience composée de jeunes provenant des 13 régions du Burkina Faso et des 54 pays africains, le Capitaine Traoré a insisté sur l'urgence d'agir.

« La jeunesse, c’est l’époque où on n’a pas de temps. Nous devons profiter du temps qui nous est donné et utiliser l’énergie nécessaire pour changer positivement le monde ».

Traoré a mis en lumière trois fléaux exploités par l'impérialisme pour maintenir sa domination sur l'Afrique : la lâcheté, la trahison et l'incompétence.

« Un lâche a toujours peur. Et lorsqu’on a peur, on devient esclave. Nos ancêtres n’ont pas été lâches (…) Nous n’avons pas peur et nous n’aurons jamais peur ».

Il a évoqué des figures historiques comme Patrice Lumumba et Victor Biaka Boda, victimes de trahison, pour illustrer comment la traitrise a permis la traite négrière et la colonisation.

« Des Africains ont été traitres pour que la traite négrière réussisse. C’est parce que des Africains ont été traitres que la colonisation a pu tenir en Afrique ».

Sur l'incompétence, il a mis en garde contre son rôle néfaste, la qualifiant d'outil de l’impérialisme pour freiner le développement de l'Afrique.

« Les incompétents ont beaucoup de place aux côtés de l’impérialisme. Ils peuvent plomber le développement d’un pays, vous amener à douter de vous-mêmes ».

Le Président Traoré a également critiqué l'inaction de l'Union africaine face aux crises en Éthiopie, au Congo, au Soudan, et dans les pays du Sahel.

Il a exhorté la jeunesse à apprendre de ces échecs pour renforcer l'unité africaine. « L’Union n’est pas juste un mot, mais un symbole. Nous jeunes, devons apprendre de cette situation pour nous unir et faire de l’intégration une réalité », a-t-il martelé.

Les paroles du Capitaine Traoré ont résonné parmi les jeunes présents, renforçant leur détermination à soutenir une Afrique libre et indépendante.

Moumouni Dialla, président de l'Union panafricaine de la Jeunesse et du Conseil national de la Jeunesse, a salué ce discours, appelant les jeunes à se rassembler derrière le Président du Faso pour libérer totalement le continent africain.

De son côté, Roland Somda, ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, a encouragé les jeunes à collaborer pour bâtir une Afrique unie et prospère.

Cette célébration de la Journée internationale de la Jeunesse a ainsi réaffirmé l'importance du rôle des jeunes dans la lutte pour l'émancipation de l'Afrique, avec un message clair : l'avenir du continent repose sur une jeunesse unie, déterminée et incorruptible.

Kévin TCHEDE (stagiaire)