Le 21 août 2024, sous la direction du Capitaine Ibrahim Traoré, le Conseil des ministres du Burkina Faso a entériné un avant-projet de loi constitutionnelle qui remanie profondément la devise nationale.
Les articles 34 et 147 de la Constitution ont été revisités, introduisant "La Patrie ou la Mort, nous vaincrons" en lieu et place de "Unité-Progrès-Justice".
Cette nouvelle devise, tirée des discours historiques de Thomas Sankara en 1984, reflète une vision de combativité et d'indépendance, inspirée par les mouvements de libération panafricains.
Pour Sankara, ce cri de ralliement allait bien au-delà d'un simple slogan ; il incarnait l'engagement absolu pour la liberté du peuple burkinabé contre l'impérialisme et la domination étrangère.
L'adoption de cette devise par le gouvernement actuel marque un retour symbolique aux idéaux révolutionnaires de Sankara, tout en cherchant à insuffler un nouvel élan patriotique dans le pays.
Selon Edasso Rodrigue Bayala, ministre de la Justice, ce changement est conçu pour raviver la flamme de l'engagement citoyen et renforcer le sentiment national face aux défis contemporains.
Par ailleurs, l'article 147 a également subi des modifications, permettant désormais l'approbation législative des accords internationaux, sans référendum populaire, en cas de force majeure.
Le Conseil des ministres a également pris des mesures pour renforcer l'Agence d'Information du Burkina (AIB), la transformant en un établissement public administratif, et a autorisé des recrutements pour le ministère des Affaires étrangères, soulignant ainsi la nouvelle orientation diplomatique du pays.
Comments