Au Bénin, quelques jours après le décès de Yves Kouaro Chabi, ministre des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle, c'est un autre serviteur de l'État qui tire sa révérence. Firmin Aimé Kouton, préfet du département du Zou, est décédé. La nouvelle a bouleversé de nombreux citoyens béninois.
Un malaise fatal en pleine séance de travail
Selon un collaborateur proche du préfet contacté par nos soins, Firmin Aimé Kouton se trouvait en séance de travail à Cotonou lorsqu'il a soudainement été pris d’un malaise.
Face à l’urgence de la situation, il a été transporté en toute hâte au Centre Hospitalier Universitaire (CHU). Malheureusement, malgré les efforts du personnel médical, son décès a été constaté peu après son arrivée.
Cette disparition brutale a pris de court ses proches et collaborateurs, laissant un sentiment de stupeur au sein de l’administration territoriale.
Un serviteur de l'État jusqu'au bout
Nommé préfet du Zou en juin 2016 par le président Patrice Talon, Firmin Aimé Kouton a été reconduit en juin 2021.
Durant ses années à la tête du département, il s'est illustré par sa rigueur administrative et son engagement pour l'ordre public.
Il a notamment pris plusieurs décisions marquantes, comme la régulation des cérémonies traditionnelles à Cana et la gestion stricte des affaires municipales à Abomey.
Un homme d’action
Firmin Aimé Kouton était connu pour son franc-parler et son autorité.
En août 2023, il avait donné un ultimatum aux familles pour retirer les corps abandonnés dans les morgues du département, une décision qui avait suscité de nombreux débats.
En janvier 2024, il avait également suspendu une association de producteurs agricoles à Zagnanado pour trouble à l'ordre public.
Ces actions témoignent de son attachement au respect des règles et à la bonne gouvernance locale.
Un vide dans l'administration territoriale
Son décès est une perte pour le département du Zou et pour toute l'administration béninoise.
Le gouvernement béninois devrait prochainement annoncer les dispositions pour assurer l’intérim à la tête du département du Zou.
En attendant, l’heure est au recueillement pour ses proches et ses collègues, qui pleurent un serviteur de l’État parti trop tôt.
Comments