Bénin/Chabi Yayi arrêté: perquisition; son parti monte au créneau
- Towanou Johannes
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Une semaine après la tentative de coup d’État déjouée du 7 décembre 2025, le climat politique béninois demeure particulièrement tendu. Dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 décembre, Chabi Georges Nadjim Yayi, secrétaire national aux affaires extérieures du parti Les Démocrates et fils de l’ancien président Boni Yayi, a été interpellé à son domicile, simultanément à une perquisition menée par les forces de sécurité.
Une intervention nocturne à son domicile
Selon des sources concordantes, l’opération est intervenue aux environs de 2 heures du matin.
Des individus en tenue policière se sont présentés au domicile de Chabi Yayi, où s’est déroulée une perquisition menée dans la discrétion, dans un contexte sécuritaire jugé sensible.
D’après une source judiciaire, plusieurs appareils électroniques, notamment des ordinateurs, ont été saisis au cours de l’intervention.
À ce stade, aucune précision n’a été communiquée sur la nature des éléments recherchés ni sur l’exploitation des données saisies.
Conduit à la Police judiciaire
À l’issue de son interpellation, Chabi Yayi a été conduit dans les locaux de la Police judiciaire à Agblangandan, où il demeure à la disposition des enquêteurs.
Pour l’instant, aucune communication officielle n’a été faite sur les motifs exacts de son interpellation, ni sur son statut juridique.
La réaction du parti Les Démocrates
Dans un communiqué rendu public, le parti Les Démocrates affirme que son responsable a été « enlevé » à son domicile, dénonçant une opération qu’il juge contraire aux principes de l’État de droit et aux libertés fondamentales garanties par la Constitution.
Le parti indique que, conduit à la Brigade économique et financière, aucune information formelle n’aurait été communiquée ni à la famille ni aux responsables du parti.

Il exprime son inquiétude quant à l’intégrité physique de Chabi Yayi et exige sa libération immédiate, appelant les autorités compétentes à faire toute la lumière sur les circonstances de cette interpellation.
Une affaire inscrite dans le contexte du putsch manqué
Cette procédure intervient dans le sillage des enquêtes ouvertes après la tentative de coup d’État du 7 décembre, qui a conduit les autorités à élargir leurs investigations afin d’identifier toutes les ramifications possibles, qu’elles soient militaires, civiles ou politiques.
Le fait que l’interpellation concerne un responsable d’un parti d’opposition majeur, par ailleurs fils d’un ancien chef de l’État, confère à l’affaire une portée politique et symbolique particulière, dans un climat déjà marqué par de fortes tensions.
Silence officiel et principe de présomption d’innocence
À ce stade, ni le gouvernement, ni les autorités judiciaires n’ont communiqué officiellement sur les faits reprochés ou sur le cadre légal précis de cette procédure.
Dans ce contexte, plusieurs observateurs appellent à la prudence, rappelant que la présomption d’innocence demeure un principe fondamental, tant que les charges éventuelles n’ont pas été rendues publiques.
La perquisition et l’interpellation de Chabi Yayi marquent une nouvelle étape sensible dans les suites judiciaires du putsch manqué.
En attendant des éclaircissements, le silence officiel alimente interrogations et spéculations, dans un Bénin engagé dans l’une des périodes politiques les plus délicates de ces dernières années.





