Richard Boni Ouorou / Président du parti "Le Libéral"
Le paysage politique béninois est secoué par un nouveau scandale de corruption impliquant une figure montante de l’opposition. Richard Boni Ouorou, président du parti "Le Libéral", a été arrêté ce jeudi 15 mai à Cotonou, dans une opération coup de filet qui a également conduit à l’interpellation de plusieurs membres de son entourage.
Un récépissé au prix fort ?
Selon des sources proches du dossier, l’arrestation de l’homme politique est liée à une enquête sur des soupçons de corruption autour de la reconnaissance officielle de son parti.
Des montants considérables auraient été versés à des fonctionnaires du ministère de l’Intérieur pour faciliter l’octroi du récépissé provisoire.
Ce document est indispensable à l’exercice légal d’une formation politique au Bénin.
L’enquête, conduite par les services compétents, a déjà permis la mise en garde à vue de deux agents du ministère, dont le très stratégique Directeur des partis politiques.
Cette interpellation à haut niveau confirme la gravité des soupçons qui pèsent sur l’ensemble du processus d’attribution de l’agrément.
Une affaire à rebondissements en perspective
L’arrestation de Richard Boni Ouorou marque un tournant dans le traitement des affaires politico-administratives au Bénin.
Fondateur du parti "Le Libéral", récemment lancé sur la scène politique, il s’était positionné comme une voix alternative prônant la transparence et les réformes.
Une posture désormais fragilisée par les révélations en cours.
Le parquet devrait, dans les prochains jours, communiquer officiellement sur les charges retenues contre les mis en cause.
Un mal ancien dans la politique béninoise ?
Cette affaire relance le débat sur l’indépendance des procédures d’agrément des partis et sur la capacité des institutions à résister aux pressions politiques et financières.
Elle met également en lumière le besoin urgent de réformes dans la gestion des affaires publiques, notamment dans un contexte où le pluralisme politique est étroitement surveillé.
À l’heure où le Bénin se prépare à de nouvelles échéances électorales, cette interpellation retentissante risque d’avoir des répercussions durables, aussi bien pour le parti "Le Libéral" que pour les mécanismes de contrôle administratif au sein de l’État.
Une chose est certaine : l’affaire Richard Boni Ouorou ne fait que commencer.
Comments