Au Cameroun, le conflit entre la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) et le ministère des Sports et de l'Éducation Physique (Minsep) atteint un nouveau paroxysme. En cause cette fois-ci, le lieu où se joue le prochain match des Lions Indomptables.
Le contexte de la crise
Le différend entre la Fecafoot, dirigée par Samuel Eto'o, et le Minsep, sous la tutelle du ministre Mouelle Kombi, persiste.
Au cœur de la discorde se trouve la question du choix du stade pour la rencontre Cameroun-Namibie, prévue dans le cadre des éliminatoires de la CAN Maroc 2025.
La Fecafoot penche pour Garoua, tandis que le ministère des Sports préfère Yaoundé.
Cette divergence s'ajoute à une série de désaccords qui, ces derniers mois, ont considérablement affecté la sérénité au sein de l'équipe nationale et suscité l'inquiétude des supporters.
L'appel d'Aurélien Chedjou
Invité sur le plateau de l'émission Les Grandes Bouches sur la chaîne Canal+, l'ancien international camerounais Aurélien Chedjou, reconnu pour son franc-parler, a livré son analyse de la situation.
Selon lui, il est impératif pour Samuel Eto'o, en sa qualité de président de la Fecafoot, de prendre les devants pour mettre fin à cette crise.
Chedjou a explicitement conseillé à Eto'o de tendre la main au ministre Mouelle Kombi et d'engager des discussions afin de trouver un terrain d'entente.
Pour lui, la continuation de ce bras de fer ne fera qu'accentuer les tensions et nuira davantage au football camerounais.
Il a insisté sur l'importance de privilégier le dialogue et la négociation plutôt que de persister dans une confrontation qui risque de compromettre la préparation des Lions Indomptables pour les échéances à venir.
Le retour de Paul Biya : dégel en vue ?
Le retour du chef de l'État, souvent surnommé "Premier sportif camerounais" par ses partisans, pourrait également jouer un rôle crucial dans le dénouement de cette crise.
La question qui se pose désormais est de savoir si Paul Biya décidera d'intervenir pour ramener l'ordre et permettre aux deux entités de trouver un consensus, ou s'il laissera le conflit suivre son cours.
Pour rappel, la réunion de préparation au match Cameroun-Namibie, tenue vendredi dernier au ministère des Sports, n'a pas permis de dissiper les tensions.
Cette situation inquiète d'autant plus que les échéances se rapprochent et que la cohésion au sein de l'équipe nationale pourrait en pâtir.
En définitive, l'intervention du président Paul Biya pourrait bien être le seul moyen de mettre fin à cette confrontation stérile. Mais en attendant, l'appel d'Aurélien Chedjou à la négociation reste un conseil judicieux qui, s'il est suivi, pourrait désamorcer cette crise avant qu'elle ne fasse davantage de dégâts.
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