Coup de tonnerre à Yaoundé ! À moins de six mois de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025, le sélectionneur des Lions Indomptables, Marc Brys, a officiellement démissionné de ses fonctions. Une décision radicale qui plonge le football camerounais dans une nouvelle zone de turbulences, sur fond de querelle institutionnelle, d’impayés et de menaces judiciaires.
Un départ officiel et sans retour
Ce mercredi, Marc Brys a formellement déposé sa lettre de démission à la fois au ministère des Sports dirigé par Narcisse Mouelle Kombi — son employeur direct — et à la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), présidée par Samuel Eto’o.
L’information, confirmée par plusieurs sources proches du dossier, met fin à un épisode tendu et médiatisé depuis sa nomination controversée.
Imposé par le ministère contre l’avis de la FECAFOOT, Brys n’a jamais réellement trouvé sa place dans l’écosystème camerounais.
Entre déclarations incendiaires, exclusion d’Eto’o des vestiaires et guerre ouverte avec la Fédération, le Belge n’aura tenu que quelques mois à la tête des Lions Indomptables.
Des impayés à l’origine de la rupture
Mais derrière cette démission se cache surtout une affaire d’argent. Marc Brys accuse l’État du Cameroun de ne pas avoir respecté ses engagements contractuels, notamment en ce qui concerne le paiement de son salaire.
Il exige que l’intégralité des montants dus lui soit versée dans les plus brefs délais, conformément au contrat qu’il a signé avec le ministère des Sports.
Faute de quoi, le technicien belge menace de porter l’affaire devant les juridictions compétentes, tant au niveau national qu’international, en visant notamment le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), via l’organe reconnu par la FIFA, à savoir la FECAFOOT.
Un bras de fer juridique se profile donc à l’horizon, avec des conséquences potentiellement lourdes pour l’image du Cameroun à l’approche de la CAN.
Une sélection sans capitaine à quelques mois de la CAN
Ce départ fracassant intervient alors que le Cameroun s’apprête à disputer une CAN très attendue, prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc.
Les Lions Indomptables sont logés dans un groupe F relevé aux côtés de la Côte d’Ivoire , du Gabon et du Mozambique .
La situation est donc critique : la sélection nationale se retrouve sans sélectionneur, en pleine phase de préparation.
Il revient désormais aux autorités camerounaises de désigner en urgence un nouveau patron pour l’équipe, capable d’apaiser les tensions, fédérer les joueurs, et surtout ramener le calme dans une maison en feu.
Un échec institutionnel retentissant
Au-delà du cas Brys, cette affaire révèle une crise de gouvernance profonde dans le football camerounais.
L’ingérence politique, le conflit permanent entre le ministère des Sports et la FECAFOOT, et le manque de clarté sur les responsabilités contractuelles ont transformé la sélection nationale en véritable champ de bataille.
Ce nouvel épisode ternit encore davantage l’image du Cameroun sur la scène internationale.
Il envoie également un signal inquiétant aux futurs techniciens étrangers : le poste d’entraîneur des Lions Indomptables est aujourd’hui perçu comme instable, politisé et risqué.
Reste à savoir qui aura le courage de reprendre ce flambeau brûlant, à quelques encablures d’une compétition continentale qui s’annonce déjà explosive.
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