Cameroun : Samuel Eto'o se lance dans la course à la présidence...
- Towanou Johannes
- Sep 21, 2024
- 4 min read
Samuel Eto’o, légende vivante du football africain et actuel président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), semble prêt à gravir un nouvel échelon dans sa carrière de dirigeant. Après avoir marqué le football mondial par ses performances sur le terrain, l’ancien capitaine des Lions Indomptables nourrit désormais une ambition claire : briguer la présidence de la Confédération Africaine de Football (CAF). Ce poste stratégique, actuellement occupé par le milliardaire sud-africain Patrice Motsepe, sera disputé dans une course électorale qui s’annonce féroce. Mais Eto'o, connu pour sa détermination et son leadership, semble déjà se préparer pour ce défi.
Un lobbying bien orchestré
Depuis plusieurs mois, Samuel Eto’o multiplie les déplacements à travers l’Afrique et au-delà.
En cette année 2024, on l’a vu se rendre entre autres en Guinée équatoriale, au Niger, mais également au Qatar, où il a rencontré des figures influentes du monde sportif et politique.
Ces visites ne sont pas anodines. Elles semblent faire partie d’une stratégie plus vaste de lobbying, visant à rallier les différentes fédérations africaines à sa cause en vue des prochaines élections pour la présidence de la CAF.
Eto’o sait que pour prétendre à ce poste prestigieux, il doit convaincre, tisser des alliances solides et proposer une vision qui résonne avec les aspirations des acteurs du football africain.
Une vision réformatrice pour le football africain
Lors d’une interview accordée à la chaîne ivoirienne RTI 1, Samuel Eto’o a levé le voile sur sa vision pour le football africain.
Il est convaincu que le système actuel de la Ligue des champions de la CAF et de la Coupe de la Confédération doit être entièrement repensé.
Pour lui, le football africain ne peut plus se permettre de stagner tandis que ses homologues européens et asiatiques continuent d'évoluer et d'attirer de plus en plus de fans.
"Je pense qu'il est temps de changer le système de la Ligue des champions et de la Coupe de la Confédération".
Pour lui, ces compétitions africaines manquent de compétitivité et d’attractivité, ce qui freine le développement du football sur le continent.
Il a comparé la situation africaine avec les autres continents, notamment l’Europe et l’Asie, en soulignant que ces derniers bénéficient de structures beaucoup plus solides et d’un plus grand nombre de clubs participant à leurs compétitions internationales.
"Regardez le système du football européen, le football asiatique et les autres, ils ont plus de clubs que nous".
Plus de clubs pour une meilleure compétitivité
Pour Samuel Eto’o, l’une des clés pour améliorer la compétitivité des compétitions africaines réside dans l’augmentation du nombre d’équipes engagées dans la Ligue des champions et la Coupe de la Confédération.
Il propose que les grandes nations africaines du football, telles que le Maroc, l’Égypte, l’Algérie, la Tunisie, le Sénégal, la Tanzanie, la RDC et l’Afrique du Sud, puissent aligner quatre équipes chacune dans ces compétitions continentales.
"Les pays forts d'Afrique comme le Maroc, l'Égypte, l'Algérie, la Tunisie, le Sénégal, la Tanzanie, la RDC et l'Afrique du Sud doivent au moins avoir quatre équipes chacune dans la Ligue des champions et la Coupe de la Confédération".
Cette augmentation du nombre d'équipes serait, selon lui, un moyen d’améliorer la qualité des tournois et d'attirer davantage de supporters.
"Ce système renforcera la concurrence, apportera plus de compétitivité et attirera plus de fans pour regarder nos compétitions".
Élever le football africain au niveau mondial
Pour Samuel Eto’o, l’Afrique a un potentiel immense. Sur le plan du talent footballistique, le continent regorge de joueurs d’exception qui brillent dans les plus grands clubs européens.
Cependant, ce talent brut n’est pas suffisamment mis en valeur sur la scène continentale.
Eto'o souhaite inverser cette tendance en modernisant les compétitions africaines pour qu'elles puissent rivaliser avec celles des autres continents.
"Presque tous les pays développent leur concurrence, donc l'Afrique doit faire de même", a insisté l’ancien attaquant.
Il est convaincu que le football africain peut non seulement se hisser au niveau des meilleures ligues mondiales, mais également capter l’attention d’un public international, si les réformes nécessaires sont mises en place.
"Nous devons nous lever pour cela et nous assurer d'apporter des changements à nos compétitions, car pour moi, l'Afrique est la meilleure".
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