Malgré une réconciliation affichée devant la presse entre Samuel Eto'o et le sélectionneur Marc Brys, la crise au sein du football camerounais semble loin d’être résolue.
Les fausses apparences d'un dénouement
Le quotidien public Cameroon Tribune avait annoncé vendredi dernier que les directives fermes du président de la République avaient permis de résoudre le conflit.
Cependant, un nouvel épisode de ce feuilleton tumultueux s’est déroulé ce dimanche, à la veille des matchs de qualification pour la Coupe du Monde 2026 contre le Cap-Vert et l’Angola.
La sélection camerounaise s’est rassemblée à l’hôtel Hilton de Yaoundé pour un stage de préparation, mais la situation était loin d’être sous contrôle.
Des tensions persistantes dans la tanière des Lions Indomptables
Deux équipes techniques se sont présentées pour superviser le stage. Selon des témoins sur place, ces deux groupes se sont disputés la responsabilité de la réservation des chambres des joueurs.
La direction de l’hôtel a finalement choisi de travailler avec Benjamin Didier Banlock, le coordinateur des sélections version ministère des sports, au grand dam du coordinateur de la Fécafoot, Benoît Angbwa.
Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre Angbwa en pleine altercation avec les responsables de l’hôtel, marquant le début d’une journée chaotique.
Les joueurs, otages d'une bataille de positionnement
La lutte pour le contrôle du stage a pris une autre dimension avec l’arrivée des joueurs. Chaque fois qu’un joueur descendait d’un véhicule à l’entrée de l’hôtel, les deux factions se précipitaient pour l’accueillir, créant un chaos total malgré la présence des forces de l’ordre.
Ce fut notamment le cas lors de l’arrivée d’Alioum Boukar, François Omam Biyik et Christophe Manouvrier, tous nommés par le Ministre des Sports et de l’Éducation Physique.
Ces arrivées ont intensifié les tensions, chaque camp essayant de prendre l’ascendant sur l’autre.
Départ et menaces de suspension
Face à l'escalade des tensions, le staff nommé par Samuel Eto'o a quitté l'hôtel Hilton dimanche nuit. Cependant, le feuilleton est loin d’être terminé et devrait se poursuivre ce lundi.
La situation est d’autant plus critique que le Cameroun court le risque d'une suspension par la FIFA pour ingérence politique.
Marc Brys, en complicité avec le Ministre des Sports Mouelle Kombi, continue de vouloir imposer un staff à la Fécafoot mais les conséquences pourraient être désastreuses pour le football camerounais.
Une situation confuse et inextricable
La confusion règne alors que chaque partie défend sa version des faits. La Fécafoot affirme que le président Biya aurait ordonné le maintien du staff hybride nommé par elle, tandis que des sources au ministère des Sports prétendent le contraire.
Cette incertitude ajoute une complexité supplémentaire à une situation déjà tendue, rendant la résolution de cette crise encore plus difficile.
En conclusion, bien que les apparences de réconciliation aient été affichées devant les médias, la réalité sur le terrain montre une crise loin d'être résolue, avec des tensions qui continuent de miner le football camerounais.
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