C'est une sortie qui fait beaucoup réagir. Le Chef de la Défense des Forces de Défense du Peuple Ougandais (UPDF) et fils du président Yoweri Museveni, le Général Muhozi Kainerubaga, a récemment déclenché une vive controverse en déclarant que, suite à l'actuelle présidence de son père, aucun civil ne serait autorisé à diriger le pays.
Une menace pour la démocratie ?
Cette déclaration a soulevé de sérieuses préoccupations quant à l’avenir de la démocratie en Ouganda.
Le Président Museveni, au pouvoir depuis 1986, est soutenu par l'UPDF, un pilier incontournable de son administration.
À l’approche d’une transition potentielle, l’intervention du Général Kainerubaga jette le doute sur la possibilité d'un passage démocratique du pouvoir. En affirmant ouvertement :
« Aucun civil ne dirigera l’Ouganda après le Président Museveni. Les forces de sécurité ne le permettront pas. Le prochain dirigeant sera un soldat ou un policier ».
En affirmant publiquement que les forces de sécurité ne permettront pas à un civil de prendre les rênes du pays, Kainerubaga rompt avec les principes démocratiques qui prônent une alternance pacifique et légale.
Cette prise de position renforce la perception d’un avenir politique ougandais dominé par l’armée, écartant ainsi les civils de toute course à la présidence.
Vers un régime militarisé ?
Les propos du Général Kainerubaga laissent peu de place à l'ambiguïté.
Ils marquent une rupture claire avec les attentes d’une transition démocratique et soulèvent des inquiétudes sur l’éventuelle militarisation continue du pouvoir après Museveni.
Alors que l’Ouganda se prépare à un tournant politique, cette intervention pourrait indiquer que le futur du pays s’oriente davantage vers un contrôle militaire strict.
Ceci, au détriment des aspirations démocratiques longtemps espérées par une partie de la population et de l'opposition, souvent matée dans le sang.
Une alliance militaire régionale renforcée
Dans un autre volet de ses déclarations, le Général Kainerubaga a également évoqué la coopération entre les forces armées ougandaises et congolaises.
Il a abordé la lutte contre les Forces Démocratiques Alliées (ADF), un groupe rebelle actif dans la région frontalière entre l’Ouganda et la République Démocratique du Congo (RDC).
Saluant la visite prochaine du Chef d’État-Major des Forces Armées de la RDC, le Général Christian Tshiwewe, Kainerubaga a exprimé sa gratitude envers les FARDC pour leur collaboration militaire :
« Je remercie les braves soldats des FARDC d’avoir combattu à nos côtés pour vaincre l’ADF. Nous les respectons en tant que soldats. Nous attendons avec impatience une coopération plus étroite. »
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