
Depuis quelque temps, des informations erronées circulent au sujet du fonctionnement de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), laissant croire que ses décisions sont dictées par des acteurs extérieurs ou prises unilatéralement par une poignée d’individus. Cette vision est non seulement inexacte, mais elle détourne l’attention des véritables mécanismes de gouvernance de l’organisation. En réalité, la CEDEAO s’appuie sur un cadre institutionnel rigoureux où chaque État membre joue un rôle essentiel dans l’élaboration des politiques régionales. Comprendre ce processus permet de lutter contre la désinformation et d’encourager un débat public éclairé sur les actions de cette organisation régionale.
Une gouvernance collective et transparente
Contrairement aux idées reçues, la CEDEAO ne prend aucune décision sous l’influence d’un acteur extérieur ou d’un individu agissant seul.
L’organisation repose sur un fonctionnement collectif, structuré autour d’institutions clairement définies.
L’instance suprême de décision est l’Autorité des Chefs d’État et de Gouvernement, qui regroupe les présidents et chefs de gouvernement des quinze États membres.
Ce sont eux qui tranchent sur les grandes orientations politiques, économiques et sécuritaires de la région, en s’assurant que chaque décision reflète la volonté collective.
Autour de cette instance, plusieurs structures assurent la continuité et la mise en œuvre des décisions adoptées.
Le Conseil des Ministres, qui réunit généralement les Ministres des Affaires étrangères, des Finances ou de l’Intégration régionale, joue un rôle clé dans le processus législatif et budgétaire de la CEDEAO.
Il examine, amende et recommande les politiques avant qu’elles ne soient soumises aux Chefs d’État pour approbation.
Le rôle stratégique de la Commission de la CEDEAO
L’exécution des décisions incombe principalement à la Commission de la CEDEAO, qui fait office de bras administratif et exécutif de l’organisation.

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