Le député sénégalais Guy Marius Sagna ne mâche pas ses mots lorsqu'il s'agit de dénoncer les dysfonctionnements au sein des institutions de la CEDEAO. Lors d'une récente intervention, Sagna a appelé à une réforme en profondeur du Parlement de la CEDEAO, dénonçant l'absence de contrôle efficace des crédits alloués aux institutions de l'organisation régionale.
Une gestion critiquée
Pour Guy Marius Sagna, la transparence dans la gestion des fonds de la CEDEAO laisse grandement à désirer. Il estime que pour garantir une gestion rigoureuse et transparente des ressources, le Parlement de la CEDEAO doit d'abord « balayer devant sa porte ».
Selon lui, les députés actuels ne représentent pas véritablement les peuples de la région, mais plutôt un « syndicat des chefs d'État » qui agit davantage dans l'intérêt des gouvernants que des gouvernés.
Un appel à la réforme
Sagna plaide pour une élection des députés de la CEDEAO au suffrage universel direct.
Selon lui, seule cette réforme permettrait de transformer l'actuel Parlement en une véritable institution représentative des peuples de l'Afrique de l'Ouest, plutôt qu'en un outil au service des dirigeants.
« Il est urgent de créer un parlement des peuples de la CEDEAO et non un parlement du syndicat des chefs d'État », a-t-il martelé.
Une institution en question
Le député sénégalais met ainsi en lumière une problématique souvent passée sous silence : la légitimité des représentants de la CEDEAO.
Pour Sagna, la situation actuelle prive les citoyens de la région d'une représentation authentique et affaiblit la capacité de l'institution à jouer un rôle véritablement démocratique et indépendant.
Vers un parlement plus transparent
Guy Marius Sagna appelle de ses vœux un changement radical dans la manière dont les députés sont élus et dont les ressources sont gérées au sein de la CEDEAO.
Pour lui, une réforme du mode d'élection des députés est indispensable pour renforcer la transparence et la crédibilité de l'institution.
Seul un Parlement véritablement élu par les citoyens pourra, selon Sagna, assurer une gestion rigoureuse et équitable des ressources allouées à la CEDEAO.
En somme, les propos de Guy Marius Sagna résonnent comme un cri d'alarme pour une CEDEAO plus transparente, plus démocratique et plus proche des aspirations des peuples qu'elle est censée représenter. Son appel à l'élection des députés au suffrage universel direct vise à redonner à l'institution sa légitimité et sa capacité à servir les intérêts de tous les citoyens de la région.
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