Christian Estrosi, Maire de Nice en garde-à-vue avec sa compagne et...
- Towanou Johannes
- Jun 30
- 3 min read

Ce lundi 30 juin 2025, la ville de Nice s’est réveillée sous le choc d’un coup de tonnerre politico-judiciaire. Le maire de la ville, Christian Estrosi, sa compagne Laure Tenoudji – journaliste à France Télévisions – et Delphine Ernotte, présidente du groupe audiovisuel public, ont tous trois été placés en garde à vue dans le cadre d’une enquête explosive menée par la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille. Au cœur du dossier : des soupçons de détournement de fonds publics, de prise illégale d’intérêts et de faux en écriture publique autour de l’organisation de grands événements à Nice, dont le très médiatisé concours Eurovision Junior 2023.
L’Eurovision Junior, vitrine ou dérive ?
L’affaire trouve son point de départ dans le concours Eurovision Junior, qui s’est tenu le 26 novembre 2023 au Palais Nikaïa de Nice.
La ville avait mis les moyens pour accueillir cet événement d’envergure internationale, coorganisé avec France Télévisions.
Mais derrière le vernis du prestige, la justice s’interroge aujourd’hui sur la légalité de certaines dépenses.
En ligne de mire, notamment, les 605 000 euros de prestations prises en charge par la Métropole niçoise, dont une partie aurait servi à rémunérer la journaliste Laure Tenoudji pour coanimer la cérémonie d’ouverture.
Une mission qui interroge, car elle implique à la fois la Ville, France Télévisions et une personnalité liée personnellement au maire.
Un sommet climatique dans le collimateur
Autre événement sous enquête : le Nice Climate Summit, organisé également en 2023 par la municipalité en partenariat avec le média La Tribune.
Là encore, Laure Tenoudji aurait joué un rôle visible. Plusieurs élus écologistes avaient dès l’automne 2 023 exprimé leurs inquiétudes sur d’éventuelles irrégularités, notamment en matière de dépenses publiques et de conflits d’intérêts.
Ces signalements auraient contribué à l’ouverture de l’enquête judiciaire en août 2024.
Une enquête aux ramifications multiples
L’instruction ouverte à Marseille s’appuie sur de nombreuses pièces. Depuis novembre 2024, plusieurs perquisitions ont eu lieu dans les locaux de la Ville de Nice et dans d’autres structures liées aux événements culturels.
En parallèle, une dizaine de personnes ont été placées en garde à vue ces derniers jours.
Les enquêteurs cherchent à établir s’il y a eu usage irrégulier de fonds publics, notamment pour des prestations attribuées à des proches du pouvoir local.










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