C'est une affaire qui pourrait mettre à mal l'aura dont bénéficient les nouvelles autorités.
La Société d'Énergie et d'Eau du Gabon (SEEG) se retrouve au cœur d'un scandale d'ampleur nationale après la découverte d'une fraude informatique massive.
Un audit interne a révélé l'existence d'un réseau de détournement, impliquant des cadres de haut niveau et des figures influentes, qui auraient orchestré la vente illicite de tickets prépayés via un serveur parallèle.
Face à cette situation, la SEEG a déposé une plainte contre X, tandis que les autorités tentent d'évaluer l'étendue du préjudice.
Les conséquences de cette fraude sont catastrophiques pour Libreville, où les coupures d'électricité se multiplient, plongeant la ville dans l'obscurité plusieurs fois par jour.
« Nous vivons dans une insécurité permanente avec ces délestages incessants », déplore un résident exaspéré.
Ces interruptions de service touchent également l'approvisionnement en eau, rendant la vie quotidienne insoutenable pour de nombreuses familles.
« Trois jours sans eau ni électricité, c’est l’enfer. Nos provisions sont perdues, et nos appareils électroménagers inutilisables », se lamentent Jeannette et Claudine, deux femmes au foyer.
En dépit de l’ampleur du scandale, certains Gabonais gardent espoir, misant sur les réformes promises pour redresser la situation.
Cependant, les détournements financiers opérés par les partenaires de la SEEG continuent de peser lourdement sur les finances de l'entreprise, déjà fragilisée.
En réaction, la SEEG a pris des mesures drastiques, restreignant l'accès à son système d'information et renforçant ses contrôles internes.
Dans ce contexte, l'opérateur britannique Aggreko, responsable de 30% de la fourniture d'électricité à Libreville, réclame 15 milliards de francs CFA pour ses services, dont une partie seulement a été réglée.
Alors que les autorités s'efforcent de rétablir un semblant de normalité, le chemin reste semé d'embûches, et la crise est loin d'être résolue.
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