Des dizaines de camions citernes incendiés, pénurie grave au...
- Towanou Johannes
- Oct 19
- 2 min read

Le Mali fait face à une crise énergétique d’une ampleur sans précédent. Des groupes armés affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique, à travers la branche JNIM, ont attaqué un important convoi de camions citernes transportant du carburant vers Bamako.
L’embuscade, survenue dans la région de Kayes, a provoqué l’incendie de plusieurs dizaines de véhicules.
Certaines sources évoquent plus de 50 camions détruits, d’autres estiment le nombre bien au-delà.
Cette attaque s’inscrit dans une série d’actions menées par les jihadistes pour bloquer les voies d’approvisionnement depuis la Côte d’Ivoire et le Sénégal, deux corridors essentiels à l’économie malienne.
Une pénurie déjà visible dans la capitale
À Bamako, la situation devient critique. Les stations-service sont prises d’assaut par des centaines d’automobilistes, formant de longues files sous une chaleur accablante. Beaucoup repartent bredouilles après des heures d’attente, faute de carburant disponible.
Certaines stations ont fermé leurs pompes, tandis que d’autres ont imposé des restrictions de quantité. Le prix du litre d’essence, lorsqu’il est disponible, explose déjà sur le marché noir.
Cette pénurie affecte directement les transports, les commerces et même les services publics.
Un blocus stratégique contre l’État
L’attaque contre les camions citernes n’est pas un acte isolé. Elle s’inscrit dans une stratégie claire du JNIM visant à asphyxier l’économie malienne.
En frappant les infrastructures d’approvisionnement en carburant, les groupes jihadistes cherchent à fragiliser davantage l’autorité du gouvernement et à créer un mécontentement généralisé.
Le carburant, ressource vitale pour la mobilité, la production et la sécurité, devient ainsi une arme de pression politique et psychologique.
Des conséquences sociales et économiques majeures
Les répercussions se font déjà sentir à tous les niveaux. Les prix des denrées augmentent en raison du coût du transport.
Les chauffeurs de taxi et de bus réduisent leurs activités, aggravant les difficultés de déplacement des populations.
Dans les zones rurales, les agriculteurs peinent à faire fonctionner leurs machines et les générateurs électriques.
Le risque d’une paralysie économique totale devient réel si l’approvisionnement n’est pas rapidement rétabli.
Une réaction attendue du gouvernement
Face à cette situation explosive, les autorités maliennes sont appelées à agir rapidement.
Il s’agit à la fois de sécuriser les routes stratégiques, de diversifier les voies d’importation et de garantir la distribution du carburant aux zones les plus touchées.
La population, déjà éprouvée par les difficultés économiques, craint une aggravation de la crise si des mesures concrètes ne sont pas prises dans les prochains jours.









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