C'est une décision d'une grande fermeté. Le gouvernement de transition du Burkina Faso, sous la direction du Capitaine Ibrahim Traoré, a pris une décision sévère en radiant deux hauts gradés des Forces armées nationales.
Le décret, signé le 4 septembre 2024, concerne le Commandant Belem Mahamady et l’Intendant-Commandant Ouédraogo Sékou, absents depuis plusieurs mois, et au cœur d’une enquête pour mutinerie.
Sanctions pour absence injustifiée
Le Commandant Belem Mahamady et l’Intendant-Commandant Ouédraogo Sékou, tous deux absents de leur poste depuis six mois, ont été radiés pour avoir enfreint les règlements internes de l’armée burkinabé.
Le décret présidentiel acte leur exclusion définitive, tout en leur permettant de réclamer les avantages légaux auxquels ils ont droit.
Ce geste témoigne d’un équilibre entre fermeté disciplinaire et respect des droits militaires.
Tentative de mutinerie : des accusations graves
Au-delà de leur absence, des soupçons de mutinerie pèsent sur les deux officiers.
Selon des informations du tribunal militaire de juin 2024, Belem Mahamady, ex-Directeur administratif de l’Agence nationale de renseignement (ANR), aurait orchestré des manœuvres subversives visant plusieurs bases militaires.
Ses plans incluraient la commande de véhicules pour faciliter ces actions avant que la gendarmerie ne découvre l’affaire.
Quant à Ouédraogo Sékou, ancien Directeur général adjoint de l’ANR, il a pris la fuite dès que des poursuites ont été lancées contre son supérieur.
Un mandat d’arrêt a été émis à son encontre, les autorités recherchant activement les deux hommes pour leur implication présumée dans cette conspiration contre l’État.
Capitaine Traoré : une réponse implacable
Le Capitaine Ibrahim Traoré, en poste depuis septembre 2022, a réaffirmé son engagement à défendre la stabilité des institutions burkinabé.
Cette décision de radiation s’inscrit dans une politique plus large de rétablissement de la discipline militaire face aux crises sécuritaires et politiques qui secouent le pays.
Traoré a chargé le ministre de la Défense de veiller à l’application stricte de cette décision, envoyant un message clair : la déloyauté et l’insubordination ne seront pas tolérées.
Dans un contexte marqué par les attaques terroristes et les incertitudes politiques, cette affaire rappelle l’importance de maintenir une armée unie et disciplinée.
Pour Traoré, la neutralisation des dissidents militaires apparaît essentielle à la consolidation de son pouvoir et à la protection du Burkina Faso contre toute tentative de déstabilisation.
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