
Alors que le Sénégal a clairement appelé au départ des troupes françaises présentes sur son sol, le Tchad a officiellement mis fin à son accord de coopération militaire avec la France. C'est en tout cas ce que révèle un communiqué signé par le porte-parole du gouvernement, Abderamane Koulamalah. Cette annonce, qui met un terme à 66 ans de partenariat stratégique, marque un tournant historique dans les relations entre N’Djamena et Paris.
Une décision aux motivations floues
Les raisons exactes derrière cette rupture restent entourées de mystère. Certains observateurs évoquent une stratégie populiste face à une contestation croissante de la légitimité du gouvernement tchadien.
D’autres y voient l’influence grandissante de nouveaux partenaires stratégiques cherchant à redéfinir la géopolitique régionale.

Abderamane Koulamalah, pour sa part, a déclaré qu’il s’agissait d’une « décision mûrement réfléchie », destinée à affirmer l’indépendance du Tchad en matière de défense et de sécurité.
Un partenariat clé remis en question
Depuis des décennies, la coopération militaire entre le Tchad et la France a été un pilier de la lutte contre le terrorisme au Sahel et de la stabilité régionale.

Les forces françaises, souvent déployées en appui aux opérations tchadiennes, ont fourni un soutien logistique crucial.
Ce partenariat, bien que critiqué par certains pour son caractère néocolonial, avait permis de maintenir un certain équilibre sécuritaire dans une région en proie à l’instabilité.
Un retrait progressif des troupes françaises
La décision tchadienne, notifiée officiellement le jeudi 28 novembre, survient alors que Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, était en visite à N’Djamena.

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