
L'opposition monte au créneau contre toute révision de la constitution en République Démocratique du Congo. Les figures de proue de l’opposition, Moïse Katumbi et Joseph Kabila, se mobilisent pour empêcher tout projet de modification de la Constitution. Une semaine après les propos de Félix Tshisekedi évoquant cette possibilité, l’opposition politique s’organise, dénonçant une initiative qu’elle considère comme une menace pour la stabilité démocratique de la RDC.
Des partis unis pour défendre la Constitution
Sous la bannière du Front Social, des partis majeurs comme Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, le LGD de Matata Ponyo, l’Ecidé de Martin Fayulu et le Piste de Seth Kikuni, se sont rassemblés pour faire entendre leur opposition.
Devant une foule nombreuse à Lubumbashi, le message a été clair :
« Pas de modification de Constitution, pas de présidence à vie en RDC. »
Khiller Mubambe, député du parti de Moïse Katumbi, a vivement critiqué le timing du projet :
« Parler de changement constitutionnel alors que l’état de siège est encore en vigueur est une atteinte grave à notre propre Constitution. »
De son côté, Me Cyrielle Ngoyi, président fédéral du LGD, a dénoncé une tentative de forcer la main des Congolais :
« Comment organiser un référendum en violant les lois fondamentales ? Ce pouvoir agit sans légitimité ni compétence. »
L’exécutif tente de rassurer
Le gouvernement, défendant l’idée d’une réforme, insiste sur le fait que la décision finale appartient au peuple.
Selon ses porte-parole, un référendum constituerait l’unique voie légitime pour trancher sur la question.
Pourtant, cette position est perçue par l’opposition comme une tentative déguisée de prolonger le mandat présidentiel.
Jules Mpanga, leader du PPRD dans le Haut-Katanga, n’a pas mâché ses mots :
« Nous disons NON, car ces violations ont commencé dès la désignation controversée des membres de la Céni et de la Cour constitutionnelle. »
Une mobilisation nationale en préparation
Face à ce qu’ils qualifient de dérive autoritaire, les partis d’opposition annoncent une série de manifestations à travers tout le pays pour bloquer tout processus de révision constitutionnelle.
Alors que le débat s’enflamme, des voix comme celle de Sylvain Mutombo, ancien ministre délégué à la Défense, proposent des réformes plus structurelles :
« Supprimons le Sénat, les assemblées provinciales et les gouvernements locaux. Cela réduira l’inflation institutionnelle et permettra un régime présidentiel avec un Parlement monocaméral. »
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