Depuis le coup d'État de septembre 2022 mené par le capitaine Ibrahim Traoré, les liens entre le Burkina Faso et la Russie se sont intensifiés de manière notable.
Le 6 août, une équipe de Rosatom, géant russe du nucléaire, a commencé une visite de quatre jours au Burkina Faso pour explorer la faisabilité d'une centrale nucléaire.
Un accord préliminaire avait été signé en octobre 2023 à Moscou, jetant les bases de cette coopération énergétique.
Yacouba Zabré Gouba, ministre burkinabé de l'Énergie, a souligné l'importance de cette visite pour discuter des détails techniques du projet.
« Cette mission est essentielle pour évaluer les besoins énergétiques du pays, tout en intégrant des secteurs comme la santé, l'éducation, l'agriculture et l'environnement », a-t-il déclaré.
Alexander Renev, ingénieur en chef chez Rosatom, a réaffirmé l'engagement de l'entreprise à avancer rapidement, sans toutefois annoncer de date précise.
La question de l'emplacement, crucial en raison des menaces djihadistes, sera également discutée.
En 2020, seulement 22,5 % des Burkinabés avaient accès à l'électricité, selon la Banque africaine de développement. « Le nucléaire pourrait offrir une solution pérenne au déficit énergétique du Burkina Faso », a affirmé Yacouba Zabré Gouba.
Le pays dépend actuellement des importations d'électricité de la Côte d'Ivoire et du Ghana, complétées par des sources locales hydroélectriques et solaires.
Si ce projet se concrétise, il pourrait marquer une étape décisive pour l'Afrique, qui ne compte actuellement qu'une seule centrale nucléaire en Afrique du Sud.
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