Le secrétaire général de la Confédération africaine de football (CAF), Véron Mosengo-Omba, est accusé de fraude et de falsification dans une affaire qui pourrait ternir l’image de la Suisse. Depuis février, les autorités suisses, alertées par des transactions bancaires suspectes, mènent une enquête approfondie contre lui.
Des bonus bien supérieurs au contrat
Les accusations portent sur des bonus reçus par Mosengo-Omba, largement supérieurs à ce qui est prévu par son contrat avec la CAF.
Selon les enquêteurs, ces bonus seraient « cinq fois plus élevés que le maximum autorisé ».
En outre, des retraits d’argent en liquide, jugés suspects par les autorités, compliquent la traçabilité des fonds.
Malgré ces éléments, Mosengo-Omba maintient que tous les transferts sont en règle.
« Ces paiements sont légitimes et concernent la rémunération et les bonus que j’ai reçus en toute transparence ».
Une défense vigoureuse face aux accusations
Face à ces allégations, Mosengo-Omba a vigoureusement défendu son intégrité, affirmant que toutes ses actions étaient conformes aux normes en vigueur.
Il a souligné qu'aucune de ses transactions bancaires n'était dissimulée et qu'elles étaient justifiées par les termes de son contrat.
« J’ai toujours agi dans la transparence et la légalité », a-t-il déclaré, ajoutant qu'il était « déterminé à coopérer pleinement avec les autorités suisses pour clarifier la situation ».
Selon lui, les accusations portées contre lui relèveraient d'une mauvaise interprétation des faits et il s’est dit confiant quant à l’issue de l’enquête.
Une carrière prestigieuse menacée
Ancien cadre de la FIFA et proche du président de la Fédération internationale, Gianni Infantino, Mosengo-Omba a été nommé secrétaire général de la CAF en 2021.
Cette carrière exemplaire pourrait toutefois être mise à mal par ces accusations.
« Les soupçons concernant l’utilisation de sa relation bancaire pour déposer des fonds issus de corruption privée, s’ils se confirment, porteraient un coup sérieux à la réputation de la Suisse », ont déclaré les autorités suisses.
L'enquête de la CAF et les accusations de dissimulation
En août, la CAF a elle-même ouvert une enquête interne pour examiner les allégations de corruption contre Mosengo-Omba.
Il est accusé d’avoir interféré dans le processus d’audit afin de protéger ses intérêts.
Le comité d'audit a affirmé qu’il y avait eu une « ingérence non autorisée » dans l'enquête.
Pour sa part, Mosengo-Omba a déclaré être « prêt à répondre à toute question et à fournir les informations nécessaires aux autorités ».
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