L'activiste franco-béninois Kémi Seba a été arrêté cet après-midi à Paris, aux environs de 14h, alors qu'il se trouvait dans un restaurant du 15ème arrondissement en compagnie de Cyrille Kamden, son bras droit. L'interpellation, survenue à la sortie de l'établissement, a immédiatement conduit l'icône panafricaine en garde à vue, où il passera la nuit. Les autorités françaises n'ont pas encore précisé les raisons exactes de cette arrestation, laissant place aux spéculations sur les motifs réels de cette intervention.
Un contexte troublant
Kémi Seba était arrivé en France le 10 octobre dernier en provenance d'Espagne.
Lors de son passage à la frontière, il aurait présenté un passeport diplomatique nigérien.
Cette démarche interpelle, alors que le militant anticolonialiste est connu pour ses frictions avec les autorités françaises.
Son utilisation d'un document émis par le Niger, un pays actuellement en rupture avec la France, pourrait avoir pesé dans la décision des autorités d'agir rapidement.
Une figure panafricaine sous surveillance
Fondateur de l'ONG Urgences Panafricanistes, Kémi Seba incarne la lutte contre l'impérialisme occidental en Afrique.
Ceci, notamment à travers son opposition farouche au franc CFA, qu'il considère comme un vestige de la domination française sur le continent.
Ce n'est pas la première fois que l'activiste se retrouve face à des problèmes judiciaires ; il a déjà été arrêté à plusieurs reprises, aussi bien en Europe qu'en Afrique, et a même été expulsé de certains pays pour ses positions jugées trop radicales.
Une arrestation stratégique ?
Alors que l'activiste poursuivait son séjour en France, cette arrestation intervient dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes entre Paris et certains pays africains, notamment le Niger.
Le passeport diplomatique accordé par le général Tiani au militant pourrait être interprété comme un acte de défiance vis-à-vis de l'État français.
La détention de Kémi Seba soulève donc des questions sur un éventuel motif politique, d'autant plus que l'activiste est perçu comme un acteur clé du mouvement panafricaniste.
Une nuit en garde à vue qui suscite l'indignation
Les partisans de Kémi Seba, ainsi que plusieurs militants panafricanistes, n'ont pas tardé à réagir, dénonçant une répression politique à l'encontre de leur leader.
Pour beaucoup, cette interpellation s'inscrit dans une tentative de la France de restreindre l'influence des figures panafricanistes critiques.
En attendant que les autorités françaises clarifient les motifs exacts de cette arrestation, le flou persiste, renforçant les spéculations autour d'une manœuvre pour faire taire l'un des plus fervents opposants à l'hégémonie occidentale en Afrique.
L'affaire sera scrutée de près dans les jours à venir, alors que Kémi Seba reste, plus que jamais, une figure centrale et controversée dans le paysage politique panafricaniste.
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