Pavel Durov, le fondateur de Telegram, a été mis en examen mercredi soir à Paris pour son rôle présumé dans la diffusion de contenus criminels sur sa plateforme.
Deux juges d'instruction parisiens ont jugé que Durov n'avait pas pris les mesures nécessaires pour empêcher la propagation de ces contenus, entraînant ainsi des charges lourdes à son encontre.
Sous contrôle judiciaire strict, il est contraint de rester en France, de verser une caution de 5 millions d'euros, et de se présenter régulièrement aux autorités.
L'affaire a pris de l'ampleur après que Durov, arrêté samedi à l'aéroport du Bourget alors qu'il arrivait de Bakou, a été placé en garde à vue.
Les autorités françaises avaient émis un mandat de recherche en mars, ciblant Durov et son frère pour leur gestion de Telegram, soupçonnée de faciliter des activités criminelles graves, telles que le trafic de drogues et la pédocriminalité.
Le milliardaire russe, désormais sous la surveillance du Centre de lutte contre les criminalités numériques et l'Office national anti-fraude, a été interrogé pendant plusieurs heures avant d'être mis en examen.
En dépit de ces accusations, son avocat, Me David-Olivier Kaminski, a dénoncé ces poursuites, les qualifiant d'absurdes.
Parallèlement, Durov est également visé par une enquête pour des "violences graves" sur un de ses enfants, né en 2017.
Ces allégations, émanant d'une plainte déposée en Suisse par son ex-compagne, viennent aggraver la situation du PDG de Telegram, qui fait face à une pression judiciaire croissante en France.
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