G5 SAHEL : LE NIGER ET LE FASO REJOIGNENT LE MALI HORS DE L’ORGANISATION
- Towanou Johannes
- Dec 2, 2023
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Updated: Dec 3, 2023

Créé en 2014, le G5 Sahel réunissait 5 pays à savoir le Mali, le Burkina Faso, le Tchad, le Niger et la Mauritanie. En 2017, la force militaire de l'organisation naitra et aura pour mission première de lutter contre le djihadisme. Malheureusement la mission commune aura montré ses limites contraignant du coup les Etats à se retirer. Ainsi, le Mali du colonel Assimi Goïta s’était retiré de l'organisation le 15 mai 2022 au motif que le G5 Sahel est devenu une organisation infantilisée à la solde d'un pouvoir extérieur aux réalités du terrain. Financée pour une large part par l'Union Européenne, cette force était donc pour les partenaires financiers une porte de sortie dans une région en proie aux violences djihadistes. De ce fait, les opérations conjointes des forces de défense et de sécurité des pays membres sont presque inexistantes dans une zone où la situation sécuritaire n’a cessé de se dégrader. A titre illustratif, fin Novembre, on a dénombré près d'une quarantaine de civils tués lors d'une attaque djihadiste, dans le nord du Burkina Faso, selon un rapport de l'ONU. Contre toute attente le Burkina Faso et le Niger viennent d'annoncer leur retrait de toutes les instances et organes du G5 Sahel, y compris de la force conjointe.
Les régimes militaires du Mali, du Niger et du Burkina Faso, dont les relations avec la France sont exécrables, se sont rapprochés ces dernières semaines pour former l’Alliance des États du Sahel. Les chefs de la diplomatie des trois pays ont proposé Vendredi soir la création d’une confédération, avec pour ambition de parvenir à terme à une fédération. Les trois ministres ont insisté sur la diplomatie, la défense et le développement « pour consolider l’intégration politique et économique » entre les pays.
Selon Ouagadougou et Niamey, « l’organisation peine à atteindre ses objectifs ». « Pire, les ambitions légitimes de nos États, à faire de l’espace du G5 Sahel une zone de sécurité et de développement sont contrariées par des lourdeurs institutionnelles, des pesanteurs d’un autre âge qui achèvent de nous convaincre que la voie de l’indépendance et de la dignité sur laquelle nous sommes aujourd’hui engagés, est contraire à la participation au G5 Sahel dans sa forme actuelle », poursuivent-ils.
Ils affirment avoir pris une « responsabilité historique » en quittant une organisation qui « saurait servir les intérêts étrangers au détriment de ceux des peuples du Sahel, encore moins accepter le diktat de quelque puissance que ce soit au nom d’un partenariat dévoyé et infantilisant qui nie le droit à la souveraineté de nos peuples et de nos États ». Le Burkina Faso, le Mali et le Niger sont unis depuis peu dans l'Alliance des États du Sahel dans laquelle ils s'engagent à lutter ensemble contre le terrorisme et se défendre mutuellement en cas d'agression contre l'un ou l'autre.
La rédaction
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