Ghana: saisie record de plus de 33.000 munitions en route pour le Bénin

Une saisie impressionnante à la frontière. Un important trafic d’armes a été déjoué par la police ghanéenne, qui a mis la main sur un stock massif de munitions dissimulé à bord d’un bus de transport en commun en partance pour le Bénin.

Selon la presse ghanéenne, l’intervention a eu lieu lors d’un contrôle de routine sur un bus Hyundai immatriculé GR 8246-Q, en provenance d’Accra.

À la surprise des agents, ce qui semblait être un simple voyage de passagers a révélé un tout autre contenu : sous les bagages soigneusement disposés se cachaient 60 cartons de cartouches de DCA, soit environ 15 000 munitions, ainsi que 72 cartons de cartouches BB totalisant 18 000 munitions.

Une saisie jugée extrêmement préoccupante, tant par son volume que par sa nature.

Un copilote dans le viseur

Le chauffeur et son copilote ont aussitôt été arrêtés pour être entendus par les autorités.

Tous deux ont, dans un premier temps, nié tout lien avec les munitions retrouvées.

Mais les premières investigations ont rapidement permis à la police de faire la lumière sur les responsabilités.

Il ressort des éléments recueillis que le copilote aurait personnellement organisé le chargement des cartons dissimulés.

Images du stock de munitions

Son implication présumée a conduit les forces de l’ordre à le placer en détention en attendant son passage devant la justice. Il devrait comparaître ce mardi 22 avril 2025.

Le conducteur relâché, les passagers laissés libres

En revanche, le conducteur a été libéré après l’enquête préliminaire, afin de permettre la poursuite du voyage avec les passagers qui, selon les informations disponibles, n’étaient pas au courant de la présence des munitions.

Cette affaire relance les inquiétudes sur les routes transfrontalières entre les pays de la sous-région, régulièrement empruntées pour des trafics illicites.

Elle soulève également des questions sur les réseaux organisés qui alimentent en armes et munitions certaines zones sensibles.

Alors que la lutte contre l’insécurité et le terrorisme reste une priorité pour les États ouest-africains, cette opération de la police ghanéenne constitue un signal fort.

Reste à savoir si d’autres ramifications de ce trafic seront dévoilées au cours de l’enquête judiciaire à venir.

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