Guerre à l'est: Félix Tshisekedi marque la ligne rouge avant tout dialogue

@Presidence de la République Congolaise

Face à la crise sécuritaire persistante à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), le président Félix Tshisekedi a reçu une délégation des plateformes des confessions religieuses, composée notamment de l’Église de Réveil du Congo (ERC), des Musulmans, de l’Armée du Salut, de l’Église Kimbanguiste, des Orthodoxes et de l’Église des Noirs. L’objectif de cette rencontre ? Discuter de l’initiative portée par la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC), qui proposent un plan pour sortir la RDC de la spirale de violences qui ravage l’Est du pays.

Un dialogue qui doit être inclusif

À l’issue de l’échange, l’Évêque Ejiba Yamapia a livré la position du chef de l’État :

« Le Président Félix Tshisekedi est ouvert à l’initiative mais à condition qu’elle soit inclusive. C’est-à-dire que les deux confessions qui ont été reçues avant, ensemble avec nous, nous trouvions un créneau pour faire un programme commun. Ce sera un exemple que nous allons donner à la nation pour l’unité. »

En d’autres termes, le président ne rejette pas la proposition des religieux, mais il insiste sur la nécessité d’unir toutes les confessions avant d’envisager une issue concrète.

Un enjeu majeur pour la RDC

Ce dialogue, s’il aboutit, pourrait constituer un tournant pour la RDC.

La guerre à l’Est, alimentée par la rébellion du M23 soutenue par le Rwanda, continue de provoquer des milliers de morts et de déplacés.

L’initiative de la CENCO et de l’ECC repose sur une approche inclusive où tous les acteurs concernés, y compris les groupes armés, seraient impliqués dans la recherche de la paix.

Mais cette démarche suscite des réserves au sein du pouvoir congolais, qui considère certaines factions comme illégitimes à la table des négociations.

Vers une union des confessions pour la paix ?

L’appel de Tshisekedi à une unité des confessions religieuses pourrait être le premier pas vers une médiation acceptée par toutes les parties.

Reste à voir si la CENCO et l’ECC accepteront d’intégrer les autres structures religieuses dans leur initiative, et si ce dialogue ne restera pas lettre morte face à la complexité du conflit.

Dans un pays où la foi joue un rôle majeur dans la cohésion sociale, l’union des religieux pourrait-elle peser sur l’issue de cette crise ? Les prochaines semaines seront décisives.

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