Guinée / massacre du 28 septembre 2009: Moussa Dadis Camara...
- Towanou Johannes
- May 23, 2024
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Lors du procès historique du massacre du 28 septembre 2009 en Guinée, le procureur a requis mercredi une peine de réclusion criminelle à perpétuité pour l'ancien dictateur Moussa Dadis Camara ainsi que pour six autres responsables militaires ou gouvernementaux de l'époque.
Le ministère public, représenté par le magistrat Alghassimou Diallo, a demandé au tribunal d'assortir cette peine d'une période de sûreté de 30 ans pour Moussa Dadis Camara, Moussa Tiégboro Camara, Blaise Goumou, Abdoulaye Chérif Diaby, Marcel Guilavogui et Claude Pivi.
Alpha Amadou Baldé, jugé par défaut, fait également face à une réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 30 ans.
En outre, des peines de 15 ans de réclusion criminelle ont été requises contre Ibrahima Camara (Kalonzo), Aboubacar Sidiki Diakité (Toumba), et Paul Mansa Guilavogui.
Pour Mamadou Aliou Keïta et Cécé Raphaël Haba, le procureur a demandé une peine de 14 ans de réclusion criminelle et a émis des mandats d'arrêt contre Alpha Amadou Baldé et Claude Pivi.
Le procureur a également insisté sur la requalification des faits en crimes contre l'humanité, incluant meurtres, assassinats, torture, séquestration et viols, tout en rejetant toute circonstance atténuante.
Moussa Dadis Camara est particulièrement accusé de n'avoir rien fait pour empêcher les violences commises par les forces sous son commandement. "Il n’a rien fait pour que ce meeting ne soit pas réprimé. Au contraire, il l’a planifié", a déclaré Elhadj Sidiki Camara, un autre représentant du ministère public.
Les événements du 28 septembre 2009 ont été marqués par une répression brutale d'un rassemblement de l'opposition dans le stade de Conakry et ses alentours.
Selon un rapport d'une commission d'enquête internationale mandatée par l'ONU, au moins 156 personnes ont été tuées par balle, à l'arme blanche ou à la baïonnette, et des centaines d'autres ont été blessées. De plus, au moins 109 femmes ont été violées. Les chiffres réels pourraient être encore plus élevés.
Cet épisode constitue l'une des pages les plus sombres de l'histoire récente de la Guinée, un pays qui a souvent été marqué par des troubles et des violences politiques.
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