
La Guinée est en deuil après la finale d’un tournoi de football à N’zérékoré, organisée en soutien à la junte, qui a viré au drame. Selon un bilan provisoire communiqué par les autorités, 56 personnes ont perdu la vie et plusieurs dizaines d’autres sont blessées. Ces chiffres tragiques marquent l’une des pires catastrophes humaines liées à un événement sportif dans le pays.
Un match sous haute tension
L’affrontement entre les équipes de N’zérékoré et de Labé a dégénéré à la 68e minute, lorsqu’un carton rouge infligé à un joueur de Labé est requalifié en jaune après protestations.

La situation s’est encore aggravée à la 83e minute avec un penalty controversé en faveur de N’zérékoré, déclenchant des jets de pierres et un mouvement de panique.
Les forces de l’ordre ont riposté avec des gaz lacrymogènes, mais la sortie principale du stade étant bloquée, des spectateurs ont été pris au piège.
Beaucoup ont péri asphyxiés ou écrasés dans la bousculade, tandis que d’autres, tentant de franchir les murs, ont trouvé la mort ou se sont gravement blessés.
Une gestion chaotique et des accusations graves
Le chaos a également gagné l’hôpital régional où les blessés affluent et les corps s’entassent à même le sol, faute d’espace et de moyens.
Les familles, dévastées, retirent les dépouilles de leurs proches sans autopsie, rendant difficile la consolidation d’un bilan définitif.
Dans un communiqué publié ce 2 décembre 2024, l’Agence nationale pour la démocratie (ANAD) pointe directement la junte au pouvoir, accusant le général Mamadi Doumbouya et ses partisans d’être responsables de cette tragédie.

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