Guinée Équatoriale: Baltasar Engonga, roi des s€xtapes, refait surface

Baltasar Engonga / Ex cadre de l'administration fiscale

Ce lundi 30 juin 2025, l’ex-directeur de l’Agence nationale d’investigation financière de Guinée équatoriale a été présenté devant le tribunal de Malabo pour répondre à de graves accusations de détournement de fonds publics. Une comparution très attendue, marquée par l'écho d’un scandale sexuel qui continue de secouer le pays.

Un procès au parfum de scandale

La salle d’audience du tribunal de Malabo était pleine ce lundi matin.

Tous les regards étaient tournés vers Baltasar Engonga, l’ancien patron de l’ANIF, déjà tristement célèbre pour avoir été au cœur d’un retentissant scandale sexuel.

Baltasar Engonga, ( extrême gauche) en compagnie d'autres coaccusés

L’homme, surnommé "Bello" dans les cercles politiques, s’est retrouvé sur le banc des accusés, non pas pour ses frasques privées, mais pour une affaire bien plus lourde : le détournement présumé de fonds publics.

Engonga n’est pas seul à la barre. Plusieurs de ses anciens collaborateurs sont également poursuivis, parmi eux des femmes occupant des fonctions stratégiques au sein de l’institution financière qu’il dirigeait.

La justice les soupçonne d’avoir participé à un vaste réseau de siphonnage de fonds publics, dont une partie aurait été transférée à l’étranger.

Selon certaines sources proches du dossier, sa défense est assurée par Maître Franck Darnod Nguimbi Mbenze, avocat connu dans la sous-région pour sa maîtrise des dossiers sensibles.

Des images qui relancent l’affaire

Les premières images de l’audience ont été diffusées ce lundi dans les médias nationaux et sur les réseaux sociaux, alimentant un climat déjà explosif autour de ce dossier.

On y voit Baltasar Engonga, vêtu d’une combinaison pénitentiaire kaki, l’air grave et fatigué, entouré de ses coaccusés.

L’affaire, qui aurait pu rester strictement judiciaire, a pris une tout autre dimension en raison de la notoriété que Baltasar Engonga a acquise à travers la fuite massive de ses vidéos intimes.

Ces enregistrements, dans lesquels on le voit dans des scènes sexuelles explicites, ont largement circulé sur les plateformes sociales, provoquant une onde de choc au sein de l’opinion publique.

Entre affaires d’État et règlement de comptes ?

Pour de nombreux observateurs, le timing et la médiatisation du procès ne sont pas anodins.

Certains y voient une opération de neutralisation politique, d’autant que le père de l’accusé, Baltasar Engonga Edjo’o, est une figure influente sur le continent africain en tant que président en exercice de la Commission de la CEMAC.

Le procès de Baltasar fils intervient donc dans un contexte tendu, où les frontières entre justice, vengeance personnelle et jeux de pouvoir semblent floues.

D’autant plus que plusieurs proches de hautes autorités équato-guinéennes seraient également impliquées, directement ou indirectement, dans les affaires révélées par les vidéos sulfureuses.

Un verdict aux lourdes implications

Pour l’instant, les charges retenues contre les accusés n’ont pas encore été toutes détaillées, mais les documents de l’accusation évoquent des montants importants, des montages financiers complexes, et des complicités internes.

Si les faits sont avérés, les peines pourraient être lourdes, allant de longues peines de prison ferme à des interdictions d’exercer toute fonction publique.

Au-delà des sanctions judiciaires, c’est l’image même de l’administration équato-guinéenne qui se trouve fragilisée, à l’heure où les appels à la transparence et à la bonne gouvernance se font de plus en plus pressants sur le continent.

Le procès de Baltasar Engonga vient ainsi confirmer une chose : en Guinée équatoriale, les scandales ne se limitent plus aux coulisses.

Ils s’exposent désormais en pleine lumière, mêlant affaires d’argent, secrets d’alcôve et règlements de comptes politiques. Une affaire à suivre de très près.

#BaltasarEngonga #Sextapes #Comparution #Tribunal #Procès