Dans le tourbillon du chaos qui engloutit Haïti, où entre 80% et 90% de la capitale, Port-au-Prince, est sous le contrôle de bandes criminelles, la démission du premier ministre Ariel Henry, sous la pression des partenaires régionaux, suscite un espoir fragile de calme dans le pays.
Ariel Henry a affirmé dans son discours de démission en ligne : « Le gouvernement que je dirige ne peut rester insensible à cette situation. Comme je l'ai toujours dit, aucun sacrifice n'est trop grand pour notre patrie, Haïti. »
Cette décision a été saluée lors d'une conférence de presse par Mohamed Irfaan Ali, président du Guyana et de la Caricom, qui a annoncé la création d'un conseil présidentiel de transition et la nomination d'un premier ministre par intérim.
La réunion récente en Jamaïque, où les pays des Caraïbes, l'ONU, la France et les États-Unis étaient présents, avait pour objectif de trouver une solution à la violence des gangs et à la crise de gouvernance en Haïti.
Sur place, la situation reste précaire, sans président ni Parlement depuis l'assassinat de Jovenel Moïse en 2021, et sans élections depuis 2016.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé les acteurs politiques haïtiens à des négociations sérieuses pour restaurer les institutions démocratiques du pays.
Port-au-Prince est devenue une zone de conflit entre policiers et bandes armées, attaquant des sites stratégiques. L'état d'urgence et le couvre-feu nocturne dans le département de l'Ouest, prolongé jusqu'à jeudi, ne suffisent pas à rétablir le contrôle total des autorités.
L'évacuation du personnel de l'Union européenne et des Américains montre l'aggravation de la crise sécuritaire.
Les États-Unis ont promis 133 millions de dollars supplémentaires pour résoudre la crise, dont 100 millions pour une force multinationale à envoyer en Haïti, et 33 millions d'aide humanitaire. Quand au Canada, il s'est engagé à fournir environ 91 millions de dollars.
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