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Investissement en Afrique : la Côte d’Ivoire et le Bénin..., l'AES décroche

Patrice Talon et Alassane Ouattara
Patrice Talon et Alassane Ouattara

Le dernier rapport « Where to Invest in Africa 2025/26 », publié par Rand Merchant Bank (RMB) en collaboration avec le Gordon Institute of Business Science (GIBS), redéfinit profondément le paysage de l’investissement africain.


Alors que les grandes puissances comme l’Afrique du Sud, le Nigeria ou l’Égypte semblaient indétrônables, deux petits États insulaires, les Seychelles et Maurice, s’imposent une fois encore comme les leaders incontestés des destinations d’investissement sur le continent.


Cette édition du rapport repose sur 20 indicateurs clés couvrant la performance économique, la stabilité politique, l’innovation, la corruption, l’inflation, la stabilité des taux de change ou encore le développement humain.


Ces données, regroupées en quatre piliers, performance et potentiel économiques, innovation et accessibilité, stabilité et climat d’affaires, développement social et humain, permettent d’évaluer la solidité et l’attractivité de 31 économies représentant 90 % du PIB africain.


Seychelles et Maurice : deux îles, un modèle


Les Seychelles et Maurice dominent le classement pour la deuxième année consécutive.


Ces deux micro-États, souvent perçus comme de simples destinations touristiques, confirment pourtant leur statut de pôles économiques matures, alliant stabilité politique, transparence financière, fiscalité avantageuse et infrastructures modernes.


Leur réussite s’explique par une gouvernance exemplaire, un PIB par habitant élevé, une inflation maîtrisée et une diversification économique réussie.


Maurice reste une véritable plateforme de transit pour les capitaux étrangers vers l’Afrique continentale, tandis que les Seychelles poursuivent leur transformation en économie bleue durable, axée sur la préservation environnementale et la finance verte.


L’Égypte, le Maroc et l’Afrique du Sud : puissances solides mais contraintes


L’Égypte conserve sa 3ᵉ place, suivie de l’Afrique du Sud et du Maroc.


Ces trois piliers économiques de l’Afrique disposent de marchés intérieurs puissants et d’infrastructures performantes.


Néanmoins, les défis politiques et macroéconomiques limitent leur capacité à attirer de nouveaux investissements massifs.


Le Ghana, l’Algérie et la Côte d’Ivoire continuent de progresser, symbolisant la montée en puissance des économies diversifiées du continent, portées par l’industrialisation, l’énergie et les services numériques.


Côte d’Ivoire : la locomotive de l’Ouest francophone


La Côte d’Ivoire réalise la plus forte progression du classement, passant de la 16ᵉ à la 8ᵉ place.


Son dynamisme économique, sa stabilité politique retrouvée et son engagement dans la diversification industrielle font d’Abidjan une capitale d’affaires incontournable.


Le pays attire des investissements majeurs dans les infrastructures, l’agro-industrie et les services, consolidant sa position de leader régional en Afrique de l’Ouest.


Selon RMB, cette ascension illustre « la solidité des fondamentaux ivoiriens et la confiance croissante des investisseurs étrangers dans sa trajectoire économique ».


Le Bénin : une ascension méthodique et durable


Le Bénin, classé 20ᵉ, se distingue comme le troisième pays d’Afrique de l’Ouest, juste derrière le Ghana (6ᵉ) et la Côte d’Ivoire (8ᵉ).


Cette performance n’est pas anodine : elle consacre plusieurs années de réformes structurelles, de rigueur budgétaire et de stabilité politique.


Le pays, considéré comme l’un des plus stables du continent, attire de plus en plus d’investisseurs dans les secteurs portuaire, logistique, agricole et numérique.


Le port de Cotonou, en pleine modernisation, les zones économiques spéciales et la numérisation accélérée de l’administration publique sont autant d’atouts qui renforcent la compétitivité du Bénin dans la sous-région.


Cette montée en puissance reflète également la vision de long terme adoptée par les autorités béninoises, qui misent sur la transparence, la sécurité juridique et la connectivité régionale.


Dans un environnement marqué par les incertitudes géopolitiques, le Bénin apparaît comme un îlot de stabilité et un modèle de résilience.


Traoré, Tiani et Goïta
Traoré, Tiani et Goïta

L’absence des pays de l’AES : un signal d’alerte


Fait marquant du rapport : aucun pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), Mali, Niger et Burkina Faso, ne figure dans le classement.


Une absence lourde de sens, qui traduit l’effondrement de l’attractivité économique de ces pays depuis la prise du pouvoir par les juntes militaires.


Cette mise à l’écart illustre les conséquences directes d’une politique d’isolement diplomatique et d’une gestion sécuritaire chaotique.


Privés de stabilité, d’investissements et d’intégration économique régionale, ces États s’enfoncent davantage dans la crise.


Un constat qui rappelle que la stabilité politique et la gouvernance économique restent les clés de toute croissance durable.


À l’inverse, l’instabilité institutionnelle et la rupture avec les partenaires financiers internationaux condamnent les populations à une précarité prolongée.


Les grands perdants : Nigeria, Sénégal et Tunisie en difficulté


Le Nigeria enregistre la plus forte chute du classement, passant à la 18ᵉ place, soit neuf rangs de moins que l’an dernier.


Les réformes entreprises par le président Bola Tinubu, bien qu’indispensables à long terme, ont pour l’instant plombé le pouvoir d’achat et accentué la méfiance des investisseurs.


Le Sénégal, de son côté, recule de six places. Après une période d’incertitude politique liée à la transition institutionnelle de 2024, le pays peine à retrouver son rythme de croissance.


La Tunisie et le Mozambique enregistrent également des baisses significatives, en raison de tensions sociales, de déséquilibres budgétaires et d’une crise de confiance persistante.


Des économies en mutation


Malgré ces reculs, plusieurs nations montrent des signaux positifs.

La Zambie progresse de cinq rangs grâce à une meilleure gestion de la dette et à un redressement politique.


L’Algérie et la Tanzanie, chacune en hausse de trois positions, bénéficient de la hausse des investissements dans les secteurs de l’énergie, des mines et de l’industrie.


Ces évolutions confirment une tendance de fond : l’Afrique se transforme en un espace multipolaire de croissance, où les performances économiques ne se mesurent plus uniquement à la taille du marché, mais à la qualité de la gouvernance et à la stabilité institutionnelle.


Le Top 30 des meilleurs pays africains où investir en 2025 et 2026


  1. Seychelles

  2. Maurice

  3. Égypte

  4. Afrique du Sud

  5. Maroc

  6. Ghana

  7. Algérie

  8. Côte d’Ivoire

  9. Tanzanie

  10. Kenya

  11. Éthiopie

  12. Tunisie

  13. Botswana

  14. Sénégal

  15. Zambie

  16. Rwanda

  17. Namibie

  18. Nigeria

  19. Ouganda

  20. Bénin

  21. Gabon

  22. Madagascar

  23. Angola

  24. RD Congo

  25. Malawi

  26. Cameroun

  27. Congo-Brazzaville

  28. Mozambique

  29. Eswatini

  30. Lesotho

  31. Zimbabwe


Vers une Afrique multipolaire de l’investissement


Le rapport « Where to Invest in Africa 2025/26 » met en lumière une réalité nouvelle : la carte économique du continent se décentralise.


Les grands marchés ne sont plus les seuls aimants du capital international.


Les investisseurs privilégient désormais les pays stables, prévisibles et ouverts, capables de garantir la sécurité des capitaux et une politique cohérente.


Les exemples des Seychelles, de Maurice, de la Côte d’Ivoire et du Bénin démontrent que la taille ne fait pas la force, mais que la stabilité et la vision économique constituent les véritables leviers de prospérité.


À l’inverse, les pays du Sahel, prisonniers d’un isolement diplomatique et d’une insécurité chronique, paient le prix fort de leur dérive politique.


Dans un monde en recomposition, l’Afrique s’affirme comme un continent aux visages multiples, où les nations qui misent sur la transparence, la diversification et l’intégration régionale récoltent les fruits d’une confiance renouvelée des investisseurs.

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