Dans un récent témoignage, Kemi Seba, président de l'ONG Urgences Panafricanistes et fervent critique de la gouvernance de Patrice Talon au Bénin, a vivement dénoncé les conditions de détention de Reckya Madougou, une opposante béninoise condamnée à vingt ans de prison pour "terrorisme". Ancienne Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, Madougou purge sa peine depuis 2021 et a récemment attiré l'attention sur ses conditions carcérales, dénonçant avec force et amertume les injustices qu'elle subit.
Kemi Seba s'est exprimé sur cette situation avec indignation, déclarant :
"J’étais venu, à la demande de notre chère et courageuse sœur Reckya, rendre visite à cette dernière. Les gardiens de prison ont paniqué en me voyant. Ils m’ont demandé d’attendre à la porte d’entrée de Missreté le temps qu’ils vérifient auprès de leurs supérieurs si oui ou non ils avaient l’autorisation de me laisser entrer afin de la rencontrer. La réponse de leurs patrons fut expéditive. Interdiction de me laisser la voir. Les voir paniquer m’a amusé, car cela est le signe d’un régime qui, bien que se croyant debout, est en train de s’effondrer. Reckya sera bientôt libre, comme chaque prisonnier politique de ce pays. C’est une promesse ⏳."
Ces propos mettent en lumière la tension politique au Bénin, où les critiques contre le régime en place et les accusations de répression à l'encontre des opposants sont de plus en plus fréquentes.
La situation de Reckya Madougou symbolise le sort de nombreux prisonniers dans le pays, alimentant les inquiétudes concernant le respect des droits de l'homme et de la démocratie.
Face à cette situation, plusieurs universitaires, personnalités politiques, acteurs de la société civile n'ont de cesse de demander la libération de tous les prisonniers politiques au Bénin, en l'occurrence Reckya Madougou, mais aussi le constitutionnaliste Joël Aivo. Leur mobilisation reflète un appel pressant à mettre fin à toute forme d'incarcération arbitraire et à garantir un procès équitable pour tous les citoyens béninois.
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