La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a officiellement lancé, le 20 février 2025 à Abuja, la deuxième phase du Projet d’appui à la libre circulation des personnes et à la migration en Afrique de l’Ouest (FMM Afrique de l’Ouest II). Cette initiative vise à renforcer la gouvernance des migrations, à optimiser la gestion des frontières et à favoriser une intégration régionale plus efficace.
Une initiative pour une mobilité maîtrisée
La libre circulation des personnes est un élément fondamental de la coopération régionale en Afrique de l’Ouest.
Depuis plusieurs années, la CEDEAO œuvre pour faciliter les déplacements des citoyens à l’intérieur de l’espace communautaire, tout en garantissant leur sécurité et en soutenant les États membres dans la gestion des flux migratoires.
Le lancement de cette deuxième phase du projet FMM marque une avancée importante dans cette dynamique.
Il s’agit d’un engagement renouvelé en faveur d’une migration mieux encadrée, où les citoyens ouest-africains pourront se déplacer plus librement tout en bénéficiant d’un cadre juridique et institutionnel renforcé.
Une mobilisation de haut niveau
La cérémonie de lancement, qui s’est tenue au siège de la Commission de la CEDEAO à Abuja, a réuni plusieurs personnalités influentes.
Parmi elles, Son Excellence Madame Damtien L. Tchintchibidja, Vice-Présidente de la Commission de la CEDEAO, ainsi que Monsieur Massimo De Luca, Chef de la coopération de la Délégation de l’UE au Nigéria et auprès de la CEDEAO.
Également présents, Monsieur Albert Siaw-Boateng, Directeur de la libre circulation des personnes et des migrations à la CEDEAO, et plusieurs hauts fonctionnaires, représentants d’organisations internationales et acteurs impliqués dans la question migratoire.
Cette mobilisation témoigne de l’importance stratégique du projet pour la région et de la volonté collective d’en faire un levier de développement.
Des objectifs ambitieux pour une intégration réussie
La mise en œuvre du FMM II repose sur plusieurs axes clés. Il s’agit d’abord d’améliorer les cadres juridiques régissant la migration dans les pays membres de la CEDEAO, afin de garantir une meilleure coordination entre les différentes législations nationales et les réglementations communautaires.
Un autre volet essentiel concerne la modernisation et l’optimisation de la gestion des frontières.
Cela passe par un renforcement des capacités des services en charge des migrations, ainsi que par l’amélioration des infrastructures et des outils permettant un suivi efficace des mouvements de populations.
Enfin, le projet vise à accompagner les États membres dans l’application de politiques migratoires favorisant la libre circulation tout en assurant la sécurité et la stabilité sociale.
Il s’agit notamment d’encourager une mobilité économique qui profite tant aux travailleurs qu’aux économies locales.
Une coopération régionale renforcée
La mise en œuvre du FMM II est assurée par un consortium d’organisations spécialisées, dont l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), l’Organisation internationale du travail (OIT) et le Centre international pour le développement des politiques migratoires (ICMPD).
Ces partenaires joueront un rôle clé dans l’accompagnement technique et institutionnel des États membres.
En travaillant conjointement avec les gouvernements, ces structures apporteront un soutien dans la formation des agents de migration, la mise en place de nouvelles réglementations et l’adoption de pratiques harmonisées au sein de la région.
Un pas vers une Afrique de l’Ouest plus intégrée
Le lancement de cette deuxième phase du projet FMM constitue une avancée majeure dans le processus d’intégration régionale en Afrique de l’Ouest.
En facilitant la mobilité des citoyens tout en garantissant une gestion efficace des flux migratoires, la CEDEAO réaffirme son engagement en faveur d’un espace économique et social plus cohérent.
Alors que les migrations restent un défi majeur à l’échelle mondiale, cette initiative montre que, bien gérée, la mobilité peut devenir un véritable moteur de développement et de prospérité pour l’ensemble de la région.
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